Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Dans l’écrin rouge et or de la dernière piste en dur de Paris, la production Délire nous présente un spectacle joyeux et coloré avec un côté plus cabaret que cirque. Le programme débute néanmoins avec un numéro de Haute école mexicaine proposé par Regina Bouglione. Passionnée de mode comme on le sait, la fille d’Emilien nous montre que bon sang ne saurait mentir à travers une prestation menée de main de maître.

Une troupe à quatre pattes foulent aussi cette piste, ce sont les toutous d’Ermakov. Ce dernier issu d’une lignée de circassiens russes, a repris flambeau familial pour jouer le professeur sur les pistes du monde entier, avec comme élèves des chiens de toutes races, qui n’obéissent ni au doigt ni à l’œil mais seulement au son de la voix d’Ermakov. Un vrai délice.

De nombreuses artistes femmes composent également ce programme ainsi le trio Three G. composé de trois ukrainiennes allie puissance et féminité. Ces acrobates présentent des postures où grâce, force et souplesse se conjuguent avec harmonie. Cassie Audiffrin, une acrobate marseillaise et ancienne danseuse au Crazy Horse, nous propose un numéro aérien avec un agrès de plus en plus présent sur une piste, le chariot à bagages des Palaces. Bien dans le style des prouesses réalisées par la blonde Masha Terentieva, Cassie Audiffrin, formée par cette médaillée de Bronze 2017 du Mondial du Cirque de Demain réalise, à l’aide de cet accessoire toute une série d’acrobaties sensuelles qui, si elles semblent simples, sont néanmoins audacieuses dans leur attitude.

Sur cette piste, on voit l’Italien Glenn Folco, issu d'une longue lignée circassienne jongler avec des raquettes oubliant, au passage qu’au cirque lorsque l’on loupe un trick on le recommence. La Troupe cubaine Miami Flow, composée de cinq garçons et une fille nous montre qu’elle manie avec aisance autant la bascule que la barre russe pour se propulser dans les airs.

Cette année, c’est Omar Alvarez Santana, plus connu sous le sobriquet de Matute, qui a la charge de faire rire ou sourire le public. Cet éternel gamin portant casquette et short, bien connu du public français (Massy 2017, Arlette Gruss 2023), sorte de feu follet virevoltant, accueille dans un premier temps les spectateurs d’une façon informelle, avant de nous proposer quelques farces à partager avec le public qui ne demande que cela. Au cours du spectacle, il servira aussi d’assistant à Scott et Muriel. Ces champions du monde de magie revisitent avec humour et bonheur le numéro de la femme coupée en deux. Ce couple d’illusionnistes comiques déjà présent sur cette piste en 2016 avec le spectacle Surprise, enchante toujours le public parisien.

Nous n’oublions pas deux numéros qui nous ont particulièrement plu, nous voulons parler du Duo Rolling Wheel et des sangles aériennes présentées par Artur & Esmira.

Non seulement le numéro de roue allemande proposé par Zsofia Neméth et Ferenc Nagy nous embarque dans un tourbillon où puissance rime avec élégance, mais il innove fortement avec ce qui nous est habituellement proposé. Ces deux artistes hongrois allient grâce, esthétisme et technique pour nous présenter une série d’acrobaties, de poses et même un équilibre sur tête, réalisés au moyen d’un appareil, la roue allemande, qui par essence est mobile. Nous avions déjà vu ce duo chez Arlette Gruss en 2023, mais sur la piste parisienne leur prestation prend une tout autre dimension.

Autre point d’orgue, le duo constitué par les ukrainiens Artur & Esmira. Ces anciens pensionnaires du Cirque Roncalli enroulés dans leurs sangles aériennes nous proposent un numéro où ils conjuguent avec adresse sensualité, poésie et risques, avec notamment des rattrapes aux pieds de grande classe. Un tel numéro ne peut être proposé qu’après de longues heures de répétition pour en maîtriser autant la technique.

Et nous n’oublions pas un numéro qui nous a lui oublié, Nirio Rodriguez. Artiste qui brillait par son absence, tout comme l’année dernière la jongleuse Lena Smaha qui n’était pas présente lors de notre venue. Ces absences donnent le sentiment d’assister à une seconde partie ultra courte

En conclusion, Délire est une agréable revue menée par le trop discret Michel Palmer, avec danseuses et danseurs formant Les Salto Dancers, le tout bien enveloppé musicalement par le trompettiste et nouveau chef d’orchestre Pierre Pichaud, qui a tout suite trouvé le juste ton.

Tag(s) : #Programmes
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :