Le Cirque du Soleil absent depuis 2016 de la région parisienne revient avec sa 35ème production créée en 2014, mise en piste par Michel Laprise et assisté de Philippe Guillotel pour les costumes, et de Sidi Larbi Cherkaoui pour la chorégraphie. Et à chaque fois que débarque le célèbre barnum québécois, des chiffres faramineux l’accompagnent. Ainsi pour Kurios – Cabinet des curiosités il ne faut pas moins de moins de 85 camions pour transporter les 2 000 tonnes d’équipement comprenant 426 accessoires, et plus de 8.000 pièces de costumes. On connait les codes de ce Cirque : absence d’animaux, accent mis sur le jeu des comédiens et l’importance de l’acrobatie.
Présenté jusqu’au 7 janvier 2024 sous le chapiteau jaune et bleu de 2 600 places installé sur l’Ile des Impressionnistes à Chatou, 50 artistes et 122 membres pour faire tourner la machine, nous présentent un splendide spectacle qui non seulement comble notre besoin de merveilleux mais propose certains des meilleurs numéros de cirque (banquine, bicyclette aérienne, cadre, rola-rola, yo-yo…) qui comme toujours font vibrer le spectateur et suscite l’émotion comme ce numéro hors du commun des chaises empilées où l’acrobate tente de rejoindre ces autres sièges provenant du sommet de la tente. Et que dire de l’entrée du cirque invisible, tout comme celles du chat ou du chien qui sont de grand moment de créativité et de drôlerie, et ne taisons pas non plus les virvoltants yo-yos proposés, du jamais vu.
Il y a beaucoup de prouesses acrobatiques, de flips et de torsions, de tours humaines, de vols planants et d’atterrissages impossibles, ainsi que de la jonglerie, de sangles aériennes et même de contorsions dans ce spectacle. Nos coups de cœur vont non seulement à l'exeptionnel numéro de Rola Bola proposé par James Gonzales Correa, mais aussi au cadre aérien où Roman Tereschenko sur une haute plate-forme, balance Olena Tereschenko entre ses jambes, pour lui faire exécuter des double et triple sauts périlleux à vive allure. Et n’oublions l’exceptionnel numéro de banquine terminant le programme, où les artistes exécutent d’impressionnants sauts et pyramides humaines à un rythme soutenu.
Seul bémol, l'entreprise québécoise a planté son chapiteau dans les Yvelines à Chatou, aussi pour un parisien utilisant sa voiture il bien compter 1h30 pour arriver à l’Ile des Impressionnistes où heureusement on trouve un parking géant.
Aussi comme l'indiquait dernièrement le Canard Enchainé "Hâlez-y, le Cirque du Soleil n'a pas fini de nous éblouir!"