Machine de Cirque revient avec La Galerie

Avec cette nouvelle production frontale créée en 2020, Adam Strom, Antoine Morin, Connor Houlihan, Gaël Della-Valle, Lyne Goulet, Pauline Bonanni, Marie-Michèle Pharand, David Trappes, autrement dit sept acrobates disjonctés plus une musicienne électrisante envahissent un musée en s’emparant d’une exposition monochrome.

Repoussant l'aspect froid et solennel de l'institution muséale, ces artistes s'approprient une œuvre, tristement terne et guidée, pour en faire leur terrain de jeu. Se moquant allègrement des conventions, ces personnages loufoques explorent l'envers du décor avec des prouesses vertigineuses, entre acrobaties au sol, figures de main à main et autres surprenants portés. Avec beaucoup d'autodérision et de poésie, la compagnie Machine de cirque propose une satire tout aussi humoristique qu'impressionnante. Une magnifique une ode à la créativité

Nous sommes ici dans une galerie d’art dont les éléments de décor seront transformés mille fois durant le spectacle. Le metteur en scène Olivier Lépine a d’ailleurs fait un travail remarquable pour chorégraphier tous les déplacements, qui sont d’une précision toute suisse.

Dans l’esprit, on retrouve l’humour qui a marqué la première production, mais le collectif a aussi gardé l’idée d’avoir sur scène un musicien. En l’occurrence Lyne Goulet, qui est le liant de La Galerie. La charismatique chanteuse et musicienne, qui joue notamment du saxophone, est à la fois discrète et omniprésente (elle ne manque pas d’humour non plus).

Sous la direction artistique de Vincent Dubé, artiste de cirque depuis vingt ans, la Compagnie québécoise Machine de cirque propose un spectacle autant acrobatique qu’humoristique, dans lequel barre russe, roue allemande, massues de jonglage sont présentes sans oublier des prouesses vertigineuses, trouvailles surprenantes, poésie colorée et autodérision.

En ce moment en tournée notamment en région parisienne, une visite à cette galerie s’impose.