Un excentrique nommé Carillon

Paolo Casanova alias Carillon n’est pas un clown traditionnel. Il entre plus dans la catégorie des artistes qui ne déclenchent pas le rire mais des émotions liées au monde profond et intime de l’être humain.

Avec son gros nez rouge, son visage enfariné surmonté d'un curieux gibus avec horloge et manomètre, cet artiste turinois essaie de raconter des histoires où illusion, poésie et romantisme sont présents, à travers un personnage timide et muet. Non pas parce qu’il n’ait rien à dire, mais parce que dans un monde où la parole est souvent galvaudée, couchée ou offensante, il est agréable de transmettre des émotions et des rêves seulement à l'aide de simples gestes ou de mimiques.

Dans son numéro, Carillon, souvent inspiré par Federico Fellini et Charlie Chaplin, utilise des machines scéniques surprenantes qu’il crée lui-même et qui l’aident à transformer la réalité en atmosphères oniriques. Il sait aussi nous faire retrouver notre âme d’enfant en jouant par exemple avec des centaines, des milliers de bulles de savon !

Depuis quelques temps il renoue avec l’auguste de la Belle époque qui regarde d’un œil amoureux la belle écuyère, rôle tenu par sa fille Nox (Noémie), une chanteuse, accompagnant le numéro de sa voix chaleureuse pour plonger les spectateurs dans leur univers enchanteur.

Accoutumé de MondoClowns où il a été invité quatre fois, Carillon est un artiste très demandé à l'international. Il a par exemple foulé la piste du Big Apple Circus à New York et pendant huit ans, il a été un pensionnaire apprécié par les spectateurs du Cirque Roncalli.

Pour le prochain festival des Mureaux les franciliens pourront l’applaudir car les organisateurs ont eu la bonne idée de le mettre à leur programme.

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