Francesco, un auguste jovial et lunaire

Francis Bruno alias Francisco est né le 23 septembre 1950 très loin de la sciure, son père est alpiniste et sa mère travaille dans une banque. Excellent skieur, mais il est attiré par la piste magique et non par les pentes enneigées. Ainsi en 1976 il pousse la porte de l’école de cirque d’Annie Fratellini et Pierre Etaix, dont il sort en 1978 diplômé en tant que clown après y avoir appris la danse, l’acrobatie, le jonglage, l’équitation et le funambulisme.

Jean Richard l’engage de 1979 à 1981 pour les tournées de son cirque éponyme, où il aura notamment comme compères Babusio et son taxi en folie et Enrico Mozzoni le clown nain. Puis il va être pensionnaire du Puits aux Images de Christian Taguet.

En 1982, il remporte une médaille de bronze lors de la 6^ème édition du Festival Mondial du Cirque de Demain, avant de participer quelques années plus tard à la 15^ème édition du Festival international du Cirque de Monte Carlo où son numéro d’auguste malicieux, sortant des sentiers battus, à l’humour poétique est reconnu par la remise d’un prix spécial.

Il y sera de nouveau invité en 1996 lors de la 20^ème édition où le il sera présenté ainsi dans le programme : ” clown poétique, il évoque le grand Charlie Chaplin dans le Dictateur en faisant tourner curieusement le globe terrestre au bout d’un index géant qui produit de l’air.”

Depuis il a parcouru le monde et à peu près tous les cirques, des plus classiques au plus contemporains le Big Apple Circus, Casartelli-Medrano, Cirque d’Hiver Bouglione, Knie, Krone, MondoClowns, Le puits des Images, Roncalli, Jean Richard, Scott, Tower …

Dans son numéro Francesco, expert en trouvailles musicales décalées et en moments poétiques propose un numéro où il jongle avec des balles enflammées, fait de la musique avec un manteau composé de plaques en métal qu’il percute comme un xylophone, se transformant au passage en homme-orchestre, dévide un rouleau de PQ d’une manière originale ou fait tourner la planète.

Francesco un auguste au maquillage discret, quelques touches de blanc ou de rouge, c’est d’abord une frimousse, un personnage qui force à rire par sa tendresse, et sa naïveté. Son art n’est rien d’autre qu’une recherche de l’absolu à la mesure humaine, dont l'humour ne doit rien à la dérision qui grince.