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Deuxième film de Pierre Etaix (voir blog16/10/2016) et, coécrit avec Jean-Claude Carrière, Yoyo est sans doute son long métrage le plus personnel, son "Citizen Kane".

Ce film relate l’histoire d’un jeune clown qui a grandi dans le monde du cirque et, qui adulte devient un des clowns les plus populaires son époque. Ce succès lui permet de racheter le château dans lequel vivait en s’ennuyant mortellement son riche père, ayant fait faillite lors de la débâcle boursière de 1929. 

Mais Yoyo, c’est surtout un vibrant hommage au monde du spectacle. Au cinéma, d’abord, qu’il soit muet ou parlant, avec ces références à Chaplin, à Fellini, à Tati. Au cirque, ensuite, milieu qu’adore Etaix et qu’il magnifie dès qu’il en a l’occasion. Drôle, inventif (très !), bourré de gags originaux, le film est un vrai moment de bonheur, qui fait sourire tout du long et qui, en plus, est d’une poésie et d’une tendresse incontestable. Assurément un grand film d’un grand cinéaste.

Ce film montre un univers fondamentalement différent de celui filmé par Fellini dans son œuvre "Les clowns" (blog 13/12); rappelons que les deux hommes s’étaient radicalement opposés sur la façon de filmer les clowns et le cirque. Yoyo n’est pas un film sur le cirque, car c’est un voyage initiatique dans le monde des saltimbanques. Et si "Le Soupirant" (premier film d’Etaix) évoque Buster Keaton (blog 14/12), Yoyo rappelle cet autre grand comique venu également du cirque : Charlie Chaplin.

Grand amateur de cirque c'est ainsi qu'au cours du film, certaines scènes ont été tourné au Cirque Pinder lors de la tournée 1964. On peut entrevoir un bref instant quelques vedettes issues du programme de ce cirque tels Pipo (voir blog10/10/2011), Dario (voir blog12/10/2011) & Mimile (voir blog11/10/2011), les Antarès (voir blog27/11/2016), Amédée Ringenbach (voir blog11/12/2010), Marcellys (voir blog, L12/05/2012), Loriot (voir blog17/12/2014), Léonard (voir blog19/09/2013), Carmino d'Angelo jouer du soubassophone ainsi que Robert Vasseur (voir blog08/12/2014) …

Yoyo un film à voir ou revoir d’autant plus qu’un coffret vidéo reprenant toute l’œuvre cinématographique d’Etaix est à la disposition de tout amateur cinématographique.

Tag(s) : #Cinéma
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