L’actrice productrice Julie Gayet, lorsqu'elle avait alors 21 ans,a été une pensionnaire assidue de l’Ecole du Cirque d’Annie Fratellini (voir blog10/06/2014).
Pour jouer le rôle d’Hannah, une jeune funambule venue de Pologne, dans le film "A la belle Etoile" -mis en scène par Antoine Desrosières relatant les premiers émois amoureux d'un jeune homme de dix-sept ans- elle doit prendre des cours pour apprendre à marcher sur un fil, mais laissons-lui raconter son expérience circassienne.
"Après le chant lyrique, des stages à Londres pour apprendre les techniques de l’Actors Studio, j’étais revenue à Paris en fac d’histoire de l’art. Puis un jour j’ai décroché un rôle …. de funambule (dans un film)… et je me suis retrouvée à m’inscrire … chez Annie Fratellini pour prendre des cours de funambulisme sur fil de fer. Un univers dont je suis tombée amoureuse et où j’ai fini par rester un an et demi."
"J’adorais l’esprit de troupe, mélanger les disciplines, ne jamais juger les autres, expérimenter autant qu’on voulait, monter le chapiteau, aller vendre des crêpes à l’entracte… Outre le fil de fer je faisais de la voltige sur les chevaux, j’ai beaucoup appris grâce aux clowns, en revanche j’étais moins à l’aise en acrobaties à cause de ma grande taille. C’était dur. Neuf heures par jour où il fallait répéter encore et encore les mêmes gestes jusqu'à les maîtriser et s’assouplir. Des courbatures terribles. Jusqu'au jour où une contorsionniste m’a refilé un tuyau : verser un tube d’aspirine effervescente dans l’eau chaude du bain pour parvenir à se détendre. J’étais circonspecte, mais j’en suis sortie délassée, légère…"
Et depuis Julie Gayet a toujours avec elle un tube d'aspirine, non pour combattre des céphalés mais comme une astuce technique qui décoince et qui aide à tenir physiquement.
Comme quoi l'aspirine sert à tout.