Le Cirque et la résistance
Comme nous l'avons indiqué dans un précédent blog (04/12/2010) pendant l'occupation nazie la plupart des cirques ont continué à proposer des spectacles car il fallait bien faire bouillir la marmite. Par contre certains telle la famille Ringenbach ont montré que l'on pouvait à la fois continuer son métier tout en montrant son opposition à l'ennemie. Revenons sur cette histoire qui, il faut bien dire, est exemplaire.
Amédée Ringenbach naît en 1891 et au lendemain de la guerre de 14-18, il devient gymnaste et crée un numéro de mains à mains. Au début des années 20, un remplacement au Cirque Bureau le conduit à Bourges et là, comme dans les meilleures histoires d'amour, il rencontre et épouse Yolande Sturla dont les parents sont issus du monde du cirque.
Avec l'aide de ses beaux parents Amédée Ringenbach fonde le Cirque des Alliés puisque les artistes composant le programme viennent de différentes nationalités. Il présente d'excellents numéros avec notamment les jockeys Ricono, Sturla, les Gruss (André et Alexis).
En 1939, le cirque est arrêté à Vannes et l'occupant allemand refuse que cet établissement continu de circuler sous le nom de Cirque des Alliés. Pour protester contre cette décision, Amédée Ringenbach décide de baptiser son établissement Cirque National.
A Vierzon, aujourd'hui la famille Ringenbach continue à exploiter un cabaret music-hall sous le nom de National Palace, un petit clin d'œil au passé.