Vedette incontestée de la piste Zavatta (voir bloge17/05/2015), comme Grock (voir blog16/05/2015) ou Les Fratellini (voir blog18/05/2015), eut le privilège d'avoir de 1978 à 1991 un cirque à son nom. Cet établissement le Cirque Zavatta, parcourut plusieurs fois l’hexagone et Achille en était la vedette jusqu’en 1985, date à laquelle il abandonna la piste, pour se consacrer aux missions directoriales.
Le dernier spectacle de cet établissement fut la tournée 1991 qui se nomma ”Le Grand Cirque de Mexico” avec néanmoins un Zavatta, son dernier fils Franck jongleur (voir blog08/02/2018).
Mais après 13 années de tournées, le Cirque Zavatta dut, un certain 29 juillet replier définitivement son parapluie, au grand désespoir d’Achille.
Cependant ce ne fut pas son unique expérience de directeur. Déjà après-guerre de 1947 à 1954 avec ses beaux-frères Jean Figuier et William Moore, Achille Zavatta va diriger pendant la belle saison, un établissement à la dénomination commerciale variable. En effet pendant deux années il exista une enseigne ”Bostok Circus”, puis ”Zoo-Circus” avant de devenir le ”Bostok Zoo-Circus”, pour se transformer enfin en ”Super Circus” (voir blog17/05/2013).
Mais comment expliquer ces changements d‘enseignes en si peu de temps ?
Après-guerre, rappelons tout ce qui est américain est forcément populaire, c’est pourquoi bons nombres de cirques deviennent des circus, d’où ce Bostok Circus sans C pour ne pas être taxer de concurrence déloyale avec un Cirque Bostock avec un C qui était jadis venu en France.
Et pour faire encore plus yankee le visuel ainsi que la couverture du programme montre une énorme bannière avec 48 étoiles et tous les noms des artistes étaient américanisés à une exception, les ambassadeurs du rire français que sont Alex et Zavatta spécialement embauchés pour la tournée, comme dit la publicité. De plus comme le relate Achille dans ”Viva Zavatta” ses mémoires parues chez Robert Lafont, tout le personnel du chapiteau au contact avec un autochtone local devait assortir ses propos avec moult ”OK Jack ! Yeah ! Let’s go !” et autres borborismes à consonances américaines. Bref comme on le voit, tout était fait pour faire croire que cet établissement était prétendument d’outre atlantique.
Les tournées de ce pseudo cirque "ricain" sont bien entendu florissantes mais quoi qu’il en soit, cette gredinerie au sujet du nom suscita de solides inimitiés auprès des concurrents. Aussi en 1951 place au Zoo-Circus (voir blog05/01/2012), dont Achille avait acheté le nom à Alfred Court (voir blog01/10/2013). Mais là, le succès ne fut pas au rendez-vous. Aussi l’année suivante pour impressionner le public, place au ”Bostok-Zoo-Circus” placé selon la réclame sous l’entente cordiale de deux grands cirques et de deux noms illustres, avec Achille Zvatta, directeur administratif du Cirque Bostok ET Jean Figuier & William Moore, directeurs administrateurs du Zoo-Circus.
Puis en 1954 Jean-Jacques Vital propose une nouvelle association pour créer une sorte de music-hall circus. C’est l’épopée du ”Super Circus” (voir blog13/05/2013) avec des vedettes de la chanson comme Tino Rossi et Jacques Hélian, puis l’année suivante, Edith Piaf (voir blog23/09/2013), La famille Duraton (voir blog15/11/2à14) et à nouveau l’interprète de Marinella. Mais ceci est une autre histoire déjà relatée.
En 1955, avec le divorce d’Achille Zavatta avec sa première épouse, Julia Moore, une circassienne d’origine anglaise rencontrée au cirque Figuier (voir blog25/03/2011) sonne le glas de cette aventure familiale, et le pitre devra attendre 1978 pour endosser de nouveau le rôle de directeur d’une piste aux étoiles. Entre temps il était devenu grace à "La Piste aux Etoiles" (voir16/12/2014) la star de la piste française.