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Parmi les cirques qui ont disparu ,le Cirque Bureau avait au XX° siècle une très grande notoriété, rapellons rapidement l'histoire de cet établissement disparu dans les années 50.

Il était une fois, en 1850, à Villeréal (Lot et Garonne) un très jeune maréchal-ferrant qui travaillait vaillamment à la forge paternelle. Il s’appelait Jean Bureau; il avait à peine 17 ans quand il eut le coup de foudre pour une jolie jouvencelle prénommée Anna. Or l’élue de son cœur n’était pas n’importe qui! Elle était écuyère au cirque Taag, un établissement anglais qui voyageait en France et qui avait fait halte à Villeréal.C’est ainsi que tout avait commencé dans l’après midi, le Jeannot avait était appelé avait été appelé pour ferrer un étalon du cirque, un animal réputé ombrageux, sinon tocard. Il s’en tira fort bien.

Généreux Mr. Taag remit au forgeron en guise de paiement, une invitation pour la représentation du soir, au cours de laquelle il vit l’écuyère dont il tomba éperdument amoureux. Pour suivre l’objet de sa flamme, il se fit engager par le directeur du cirque qui n’était autre que le père d’Anna. Et, quelques mois plus tard, il obtenait la main de sa belle puis en 1854, 21 ans il fonda un cirque portant son nom.

Jean (1883-1895) et Anna eurent cinq enfants: Elisabeth, Joseph, Paul, Marguerite et Louise. Joseph (1857-1912) et Paul (1859-1923) devinrent des clowns célèbres, connu sous le nom de Popaul et Fernando, avant d’être de bons dresseurs, et enfin, directeurs de cirque. Comme ils étaient restés célibataires, le nom de Bureau devait s’éteindre ave ceux.

Marguerite (1892-1936) avait épousé Fortuné Ferroni un jockey réputé, qui mourut d’un malheureux accident de cheval, laissant une jeune veuve et trois enfants: Louis, Robert et Anna. Seul le premier ne suivit pas la voie familiale, il entra dans l’armée et termina sa carrière au grade de colonel et commandeur de la Légion d’honneur, ce qui ne l’avait pas empêché d’épouser une fille de Napoléon Rancy. A sa retraite il rejoignit le cirque Bureau, sans toutefois y prendre une part active à la direction.

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Robert, un artiste de renom, mourut en 1922 suite à ses blessures reçues lors de la Grande Guerre.Anna, danseuse, acrobate et écuyère de talent, avait épousée en février 1913, Jules Glasner, banquiste de vieille souche, puisque ses parents dirigeaient le cirque Glasner-Delafioure, en réalité un théâtre d’animaux où les singes tenaient la vedette. Jules Glasner, en bon enfant de la balle, savait tout faire, il était fildefériste, clown musical, chef d’orchestre, mais surtout dresseur d’animaux de toutes sortes: chiens, singes, poneys, chèvres etc.. Au cirque Bureau, il soignait particulièrement sa cavalerie, qui passait, dans la corporation circassienne, pour la meilleure de France.

A la morte de Paul Bureau, sa sœur Marguerite Ferroni ne pouvant assumer seule les lourdes charges directoriales, s’associa avec son gendre. Ce dernier resta le seule directeur à la mort de sa belle-mère.  En 1936, Rolf Zavatta (blog27/11/10) fut engagé au cirque Bureau, où avec sa première épouse Berthe, il présenta en plus de l’entrée comique du «Coffre-fort» avec l’auguste Landry, un numéro d’hélice humaine sous le nom de  Betty & Rudy.

A la déclaration de guerre de 1939, le cirque Bureau rejoignit ses quartiers d’hiver à Bourges. Après quelques semaines de drôle de guerre, tout semblait si tranquille, que Jules Glasner décida de reprendre la route. A la fin de l’année il s’adjoignit même une recrue de choix, en la personne de Jules Court, devenu administrateur de l’établissement.

Lors de l’offensive allemande du 10 mai 1940, le cirque Bureau, qui se trouvait à Marseille, remonta précipitamment à Bourges.    Après l’armistice, et au prix de mille péripéties, les deux Jules (Glasner et Court) obtinrent l’autorisation de travailler en zone non occupée. En dépit des réquisitions allemandes, suivies à la Libération, de confiscations abusives de la part des FFI, le cirque Bureau parvint à surmonter les difficultés de tous ordres rencontrées entre 1940 et 1945. Bien plus avec des frais relativement réduits, les recettes furent partout formidables, tant il est vrai que, tout au long de ces années noires, les français étaient friands de distractions, qui leur étaient , à l’époque, chichement mesurées.

En 1948, vraisemblablement à l’instigation de Jules Court, une ménagerie fut attachée au cirque, qui deux ans plus tard, transforma son matériel pour voyager sur route. Jusqu’à présent, ce cirque était resté fidèle au transport par chemin de fer. Son matériel automobile ne comprenait alors que deux camions GMC achetés aux surplus américains et deux tracteurs agricoles servant à transborder le matériel de la gare à l’emplacement du chapiteau.

Malheureusement en 1953, le nom de Bureau disparut du voyage, car victime d’une implacable maladie, Mme Glasner ne pouvait plus se déplacer. Son mari Jules Glasner dû s’associer à d’autres établissements. Le cirque bureau a disparu définitivement à partir de 1955.

 

Tag(s) : #Cirques d'hier
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