Artiste dans tous les sens du terme, Fernand Donet possédait de nombreuses cordes à son arc : peintre, sculpteur, écrivain et même poète. Au cirque il pouvait endosser au choix l’habit du régisseur, du maître de manège, de l'attaché de presse, de M. Loyal ou de faire valoir. Sur la piste, c’était un clown blanc d'une grande élégance, et il fit équipe avec de multiples augustes comme : Carlini, Carlo, Linotte, Rito, Pékari, Willy, Don Saunders ou Zavatta. On put ainsi l’applaudir dans différents cirques en France comme en Europe, chez Amar, à Douai, à Rouen chez Jean Houcke… Mais chez surtout chez les Rancy dont il était l’ami intime, qu’il fit une grande partie de sa carrière. On dit même que chez Rancy il était comme chez lui, en y revenant quand il le voulait et en y partant quand il en avait envie. Son épouse secrétaire de cet établissement entonnait sous le nom de Mick Mérel, les airs célèbres de "La Veuve Joyeuse" dans le programme de 1967.
Avant de tirer définitivement sa révérence en 1969, il présenta le spectacle du cirque Rancy et fut le faire valoir du grand comique Don Saunders. Parallèlement il fonda et présida "Cercle Tristan Rémy", en hommage à l’historien des clowns, association qui publia une revue nommée "Le Flexatome" (clin d’œil à François Fratellini) bulletin où tout ce qui touche clowns, augustes et autres excentriques est évoqué avec bonheur et précision. Il créa aussi le Festival des Clowns de Rouen. Même à la retraite, Donett restait fidèle à sa famille du cirque, ne manquant jamais une occasion de revenir en spectateur. Décédé le 18 mai 1998 il repose désormais dans la terre de sa Normandie natale, Donnett, personnage éclectique de la race des grands amuseurs comiques ayant le plus souvent prêté son talent et sa belle silhouette de clown blanc à des spectacles donnés en province qu’à Paris est aujourd'hui totalement tombé dans l'oubli, et "c’est dommâââge" aurait pu Totti (voir blog30/12/2013).