Nous avons déjà évoqué plusieurs fois, lors de précédents bloc-notes (voir blogs 25/06/2022 & 07/10/2023), cette toile accrochée aux cimaises du Musée d’Orsay. Mais nous n’avons pas indiqué quels artistes du Cirque Fernando, ce peintre familier de cette piste, avait brossé ? Cette interrogation est légitime d’autant plus que d’illustres confrères comme par exemple Degas, Toulouse-Lautrec ou Renoir, avaient eux eu la bonne idée de représenter des circassiens célèbres (voir blogs 01/02/2016 - 19/09/2020, & 31/12/2015).
L’écuyère à chevelure blonde en équilibre d’une jambe sur un cheval blanc au galop ne peut être en aucun cas Mme Fernando qui était brune et qui ne pratiquait pas la voltige mais l’aristocratique Haute Ecole. Est-ce alors une demoiselle Ciniselli, une blonde vénitienne pour qui Paris en ce temps-là n’avait d’yeux que pour elle, et qui présentait à l’Hippodrome de Paris un cheval noir en liberté ? Aucun de ses croquis préparatoire et notes n’autorisent à aller dans cette direction.
Quant au Maître de Manège qui tient la chambrière il ne s’agit nullement de Louis Fernando (voir blog24/11/2022). Plus bedonnant que le personnage peint dans la toile, et directeur il ne lui serait venu à l’idée d’enfiler la veste du régisseur.
Quant au clown à la tête rouge, il est directement inspiré des affiches de l’époque, notamment celles de Jules Chéret (voir blog27/12/2013).
Les personnages, dans ce tableau sont purement imaginaires. Seurat avait comme seul souci que ses œuvres reflètent l’équilibre et que les pigments colorés soient harmonieux. Seurat dans ses toiles on le voit ne respectait ni la réalité, ni l’exactitude, il peignait seulement selon son imagination.