Réputé pour ses personnages aux formes voluptueuses, Fernando Botero l’un des artistes latino-américains les plus emblématiques du XXᵉ siècle s’est éteint le vendredi 15 septembre dernier. Il était bien connu des circophiles car l'œuvre de ce Peintre et sculpteur colombien, natif de Medellin n’était pas fermée aux arts de la piste.
Une exposition qui s’était tenue du 19 décembre au 1er mars 2009 au Nouveau Musée National de Monaco, dans le cadre du 23ème Festival International du Cirque de Monte-Carlo, avait reconnu son apport personnel aux arts de la piste. Elle présentait notamment une vingtaine de tableaux sur ce thème tous peints entre 2007 et 2008. Cette attirance pour le cirque lui venait d’un séjour effectué en 2006 à Ziuantanejo petite ville mexicaine, où il trouva une troupe de cirque paradant dans les rues.Au contact de ces saltimbanques et des souvenirs d’enfance dans sa ville natale de Medellin lui reviennent en mémoire, ce que l’artiste recherchait à reconstituer par ces toiles.
Ces peintures nous montrent des artistes avec des costumes aux couleurs éclatantes cachant néanmoins une évidente mélancolie. Seul sur le visage du clown on voit parfois un sourire s'ébaucher. Malgré cela Botero pose un regard affectueux sur ces personnages remplissant la toile de leurs rondeurs, l’imprégnant de résignation, comme une sorte d'allégorie de la vie.