De 1935 à 1939 le nom de Renée Piat, une toute jeune danseuse, apparait comme Maitresse des ballets dans les programmes de la "Perle du Bengale", célèbre pantomime, ou opérette féérique signée Bouglione et proposée la première fois lors des fêtes de fin d’année 1934-1935.
D’après les critiques de l’époque le ”ballet des Pierre Précieuses” (Les Emeraudes, Les Saphirs, Les Rubis, Les Topazes), genre danses hindoues qu’elle avait réglé, étaient fort original et interprété par le corps du ballet du Cirque d’hiver. Cette chorégraphie fut considérée comme un des points d’orgue de ce spectacle féérique et nautique en 5 tableaux que les Bouglione allaient reprendre de nombreuses fois, tant sur la piste du Cirque d’Hiver que sous le chapiteau en tournée.
Pour les Bouglione, René Piat va aussi présenter au cours de la saison 1936, un ”ballet rose avec mille grâces en tutu”, dixit la publicité. Puis du 15 au 25 décembre 1937 elle va mettre au point le ballet ”Au clair de la lune” avec comme danseuses outre Renée Piat, Micheline Dathy, Hélène Lavatta, Eliane de Georgy, et Lucienne Humbert.
Contrairement à ce prétendait la communication, Renée Piat ne fut jamais danseuse étoile. Par contre elle s’était rendue célèbre en 1934 en dansant ”La Poupée d’Arlequin” sur la scène du Rex avec le danseur Robert Quinault que l’on nommait alors le Nijinski français. Elle avait par ailleurs travaillé pour le Théâtre du Châtelet en tant que première danseuse.
Pendant l’occupation, lorsque les Cirques d’Hiver et Medrano sont dirigés en 1941 par Emile Wacker et Paola Busch, René Piat va chorégraphier pour le premier un Ballet nommé ”Les Peaux Rouges” avant de proposer des danses plus classiques en seconde partie de spectacle. Dans le programme papier imprimé pour ce spectacle on peut lire sous la plume de R. Desmarets cette note : ”la partie danse restera l’apanage de 16 délicieuses ballerines de Melle Renée Piat, dansant dans le Ballet des Peaux Rouges et dans une très jolie prestation de danse classique.”
Pour le Cirque Medrano lors du programme donné du 7 au 20 février 1941 elle va aussi faire danser le corps de ballet de ce cirque composé des 16 mêmes danseuses qui proposaient aussi des moments de danse acrobatique.
Aujourd'hui bien oubliée Renée Piat a comme on le voit bien oeuvré pour la piste et reste dans la mémoire de certains circophiles comme la chorégraphe de la piste de la rue Amelot.