On vient d’apprendre le décès à l'âge de 75 ans de Jean-Jacques Beneix. Connu pour être le réalisateur de "37°2 le matin", les circophiles retiennent surtout, un autre de ses films sur le milieu .de la piste, sorti en 1989 : ”Roselyne et les lions” dans lequel de nombreuses vues permettent d’entrevoir le cirque en dur d’Amiens.
Cette plongée dans le monde merveilleux et implacable du cirque avec, en tête d’affiche, Isabelle Pasco en reine de la piste a coûté à l’époque quelque 40 millions de francs à la Gaumont et fut un échec commercial à sortie malgré la partie animale signée Thierry Le Portier (voir blog09/12/2011) également coscénariste avec Beneix et Forgeas de l'intrigue.
Dans le DVD, version longue de son film, Beneix évoque en bonus cet aspect du travail dans l’ombre que Thierry Le Portier a eu, à la fois dans la conception et la réalisation de cette œuvre cinématographique qui raconte un peu sa propre histoire.
Le scénario relate l’histoire de Thierry (Gérard Sandoz) un jeune dresseur qui a délaissé ses études pour se consacrer à sa passion, les fauves. Pour apprendre le métier il travaille dans un zoo, où il rencontre Roselyne (Isabelle Pasco) une autre passionnée de félins. Après quelques galères les deux aspirants dompteurs finissent par être engagés, elle comme dresseuse et lui comme entraîneur au cirque Zorglo.
Raillés par le directeur Armani et le dompteur Markovitch, au comportement machiste, ils se tiennent d'amitié avec le nain Petit Prince, dont le passe-temps favori est la construction de châteaux de cartes. A l'occasion d'une revente de lions, Thierry obtient de passer une audition avec Roselyne devant l'imprésario Rainer. Celui-ci, fort séduit, les fait engager à Munich dans le plus grand cirque allemand, que dirige le vieux Koenig.
A force de travail, ils révèlent des dons étonnants, à tel au point que Koenig, obséquieux, chaperonne Roselyne pour la consacrer vedette, la soumettant à l'épreuve des interviews et des séances de photographies. Thierry s'en irrite et se montre dur envers elle autant qu'envers lui-même, recherchant inutilement le danger. A la suite d’un trick utilisant une poutre exigée par Koenig, Thierry est blessé. Koenig le fait remplacer par le rigide Klint, qui n'accepte que contraint et forcé : victime d'un sérieux accident avec des lions, il ne dompte plus, depuis, que les tigres. Traumatisé, il se suicide. Du coup, le cynique Koenig propose à Thierry, rétabli, de dompter les tigres. Mais le jeune homme refuse et impose le numéro flamboyant qu'il a préparé avec Roselyne, ce qui leur vaudra les acclamations du public.