Andrew Ducrow (1793-1842) une star du cirque hors du commun

D’origine belge par son père qui immigre en 1793 en Angleterre, Adrew Ducrow sauteur, athlète, voltigeur, funambule, débute à l’âge de quatre ans à Lisbonne au Théâtre Royal San Carlos en amusant les spectateurs avec une parodie d’un Hercule.

À partir de 1815 à la mort de son père, Andrew Ducrow  part à la conquête de l’Europe. On le voit en 1817 à Paris où il se produit au Cirque Olympique des Franconi (voir blog08/06/2015). Et la légende indique qu’à cette occasion il reçoit la moitié de la recette tant il soulève l’enthousiasme les spectateurs.

Théophile Gautier grand amateur de spectacle le décrivait ainsi : "Le petit Ducrow est déjà un écuyer plein de feu, de hardiesse et de sang-froid. Il a une charmante figure blonde, et cependant d’une audace et d’une énergie singulière ; sous cette délicatesse féminine, on sent une résolution virile : comme il est maître sur son cheval ! Comme il est à l’aise sur cette croupe ondoyante, plancher mouvant sur lequel il exécute ; avec un art de mime vraiment remarquable, toutes les phases de la vie d’un matelot."

Artiste hors du commun à l’imagination féconde il va créer cesse de nouveaux numéros équetres comme, La garde de robe-volante, Le bouquet de l’amour, Le cuirassier français, La mort d’Othello, Le chasseur indien, Le retour du matelot, Le carnaval de Venise, et même des scènes comiques comme Le cocher de diligence ou La grand maman à cheval.

Directeur de cirque, il va racheter à Astley (voir blog07/06/2015) en 1824 celui de Londres où il va créer un numéro légendaire Le Courrier de Saint Pétersbourg, en commençant d’abord avec quatre, puis cinq et enfin avec neuf chevaux. Cet exploit est devenu un classique équestre des arts de la Piste aujourd’hui dénommé La Poste.

Ducrow véritables star de la piste, attiren des foules considérables, malheureusement, son cirque-amphithéâtre va par trois fois être la proie des flammes. A la troisième en 1841, Ducrow s’effondre d’une dépression mentale et meurt peu après en 1842.

Un livre en anglais lui a été consacré malheureusement à ce jour non édité en France.