Si vous souhaitez vous rendre compte du poids des animalistes sur la société française et comprendre comment ils ont, en quelques années retourné l’opinion publique contre les cirques avec animaux, c’est très simple, taper sur Google "manifestation pour défendre le cirque avec animaux". Et vous pourrez constater qu’il n’y a aucune rubrique qui correspond à votre recherche. Par contre une multitude de liens contre les cirques avec animaux sont à votre disposition, démontrant que le lobby anti cirque avec animaux est très opérationnel.
Pour être arriver à ce degré de réussite numérique et médiatique les groupuscules animalistes ont eu soin d'employer certaines recettes...
Ces mouvements utilisent un langage simpliste, facile à comprendre et en tout cas beaucoup plus simple que la méthode scientifique. On a beau dire qu’aucune étude montre que les animaux sont stressés lorsqu’ils voyagent, rien ni fait. On croit plus ses réseaux que les chercheurs.
De plus et ce n’est nullement négligeable, bon nombre de films comme par exemple : "De l’eau pour les éléphants" (voir blog03/05/2011) voire "Deux Frères" de Jean-Jacques Annaud (voir blog15/02/2016) décrivent un monde de la piste où les animaux sont exploités. On attire mieux le chaland avec le malheur qu’avec le bonheur.
Et pour en rajouter une couche doit sortir 21 octobre 2020" sur les écrans un film français réalisé par Nicolas Vanier d'après le récit bien connu de Cécile Aubry, et avec notamment dans les rôles principaux Julie Gayet et Patrick Timsit. "Poly" nom de cette œuvre cinématographique relate, vous vous en doutez ,l’histoire de Cécile une fillette d'une dizaine d'années qui se prend d’amitié pour un poney maltraité dans un cirque. Notre héroïne décide de le protéger et d’organiser son évasion ! Poursuivis par l’inquiétant directeur du cirque, et le mystérieux Victor, Cécile et Poly s’embarquent dans une cavale pleine de rebondissements.
Enfin et ce n’est malheureusement nullement anecdotique, un nombre non négligeable de nos concitoyens ont tendance à considérer les gens du voyage, comme des voleurs de poules.
Voici donc le triple terreau sur lequel a germé ce dogme : les animaux dans les cirques sont maltraités, c’est simple et ça peut rapporter gros (voir blog30/06/2019).
Ainsi les animalistes ont de beaux jours devant eux d’autant plus que le monde de la piste est mal structuré, chacun revendiquant farouchement son indépendance…
(Cet article est illustré avec des photos prises lors de la manifestation parisienne des directeurs de cirque , qui s'est déroulée mardi 6 octobre devant le Ministère de la Transition Ecologique et non de la Culture. Est-ce dire pour les pouvoirs publics que le cirque ne fait pas partie du monde de la culture?)