Pour la reprise de "Benvenuto Cellini" opéra d’Hector Berlioz, la mise en scène a été confiée à Terry Gilliam , un célèbre iconoclaste américain, devenu depuis sujet de sa très gracieuse Majesté. Le scénariste, acteur, dessinateur réalisateur des Monty Python nous propose un spectacle inventif aux allures un peu surannée des années 1980 , digne à certains moments du Grand Magic Circus cher à Jérôme Savary.
Pour cette production qui, après Amsterdam, Barcelone, Londres et Rome, fait depuis le 20 mars halte à Paris, l’opéra maudit de Berlioz a pris une tournure circassienne, enchaînant, par exemple dans le dernier tableau du premier acte, plusieurs numéros de cirque. En effet on peut contempler sur le vaste plateau de l'Opéra Bastille: jongleur, clowns, acrobates, trapéziste et même un numéro de cerceau aérien. Cela ne peut étonner les fans de Terry Gilliam, car dès 1969 le joyeux trublions avait déjà fait une incursion dans cet univers avec sa très célèbre série télévisuelle : "Monty Python's Flying Circus".
Notons en guise de conclusion que ce n’est pas la première fois, que Cirque et Opéra font scène commune. Déjà en 2011 (voir blog08/01/11), à Metz pour "Péricole" et à Paris pour "Les Mamelles de Tirésias" les mises en scène utilisaient déjà en toile de fond de leur intrigue les arts de la piste.
Alors pour les amateurs de bel canto mâtiné de piste aux étoiles, un rendez-vous à l'Opéra bastille s'impose ...