Fils d'un batelier né à Venarey-les-Laumes le 3 février 1883, Camille Bombois passe son enfance le long des canaux du centre de la France.
Parallèlement à ces métiers alimentaires et physiques, dès l'âge de seize ans il peint en puisant son inspiration dans l'expérience quotidienne. En souvenir de son enfance batelière, il peint l'eau avec tous ses reflets et tous ses miroitements.
Il excelle dans les nus, où son sens du monumental s'allie à une candide sensualité. Il peint aussi de nombreuses scènes de cirque, qui évoquent, non sans quelque nostalgie, ses années d'existence foraine.
En 1912, le poète-journaliste Noël Bureau découvre des œuvres que Bombois expose sur les trottoirs de Montmartre à la foire aux croûtes, place Constantin-Pecqueur. Conquis par cette peinture il la diffuse dans sa revue "Rythme & Synthèse", ce qui permet à des marchands d'art ou à des collectionneurs comme Mathot, Florent Fels et Wilhelm Uhde - ce dernier grand admirateur du douanier Rousseau – d’acheter des œuvres de Camille Bombois qui dorénavant, peut se consacre uniquement à son art pictural.
Robustesse et santé définissent l'art de Bombois. Un dessin énergique, une précision savoureuse, alliés à une fraîcheur des couleurs,permettent à cet artiste de devenir un des maîtres de l'art naïf où le spectacle de la piste est pour lui une source d’inspiration profonde.
Certaines de ses peintures sont aujourd'hui accrochées au Musée d'art moderne de la ville de Paris, au Centre Pompidou ou à Genève au Musée d’Art Moderne comme ce "Béby, Andref et Vincent".
Camille-Bombois décède à 87 ans, le 6 juin 1970 après avoir peint bon nombre de clowns vus chez Medrano. Depuis 1994 une rue du 20e arrondissement de Paris porte son nom .