Le Festival Mondiale du Cirque de Demain 2013, commence à se paupériser !
On sait bien qu’on ne peut pas regarder un Festival comme un spectacle, un Festival est une compétition et le déroulé du programme est forcément plus
austère qu’une suite de numéros organisée pour en mettre plein la vue aux spectateurs. Mais force est de constater que les numéros vus cette année lors de la 34ème édition du Festival
Mondial du Cirque de Demain étaient, et c’est le moins que l’on puisse dire, fort dépouillés et par moment pouvaient semblés avoir été happés par la paupérisation qui semble atteindre notre
société.
Pour faire un bon Festival de cirque il est nécessaire d’avoir au moins 4 ingrédients : un lieu, des spectateurs, des numéros de classe internationale et
un bon palmarès. Le lieu, le cirque Phénix, est un bel écrin même si ce n’est pas le cirque d’hiver, mais grand avantage par rapport à ce dernier il peut contenir 5 500 spectateurs, et c’est un
grand plus ne serait-ce qu’au niveau ambiance et économique, deux données non négligeables. Le palmarès est ce qu’il est et chaque année il n’est
jamais scandaleux. Reste les numéros là aussi il faut aussi 5 conditions pour qu’une prestation soit réussie. Une lumière et une musique qui mettent l’artiste en valeur, une bonne technique et
une originalité du numéro présenté, enfin une tenue de scène qui valorise le ou les artistes
Si la lumière, la technique et l’originalité sont toujours au rendez-vous, force est de constater qu’il y a beaucoup à dire sur la musique et les
vêtements d’une grande partie des artistes. Ainsi la tendance musicale actuelle ne semble même plus à la bande musicale, ce qui était déjà une régression par rapport à un orchestre, mais à la
suppression pure et simple de l’illustration musicale. Pourtant la musique est un élément moteur au cirque, aussi est-il regrettable de voir bon nombre d’artiste s’en passer. Que donnerait
un spectacle Bouglione, Gruss ou du Cirque du Soleil sans musique, je vous laisse imaginer.
Quant aux
vêtements, ils sont très sommaires, un jean, un maillot, une chemise ou un short acheté certainement chez Tati. C’est dommage que les jeunes artistes n’aient pas compris l’intérêt de la tenue
vestimentaire dans une prestation scénique. Que donnerait la présence de Calixte de Nigremeont en short et t-shirt ? Là aussi je vous laisse l'imaginer. Le Cirque du Soleil et en France le
Cirque Arlette Gruss, pour ne citer que ces 2 exemples, savent que leurs spectacles sont moins magiques avec des tenues qui ressemblent à celles de la rue. Nous ne sommes pas les seuls
à le penser, en effet dans le dernier numéro de la revue "Bretagne Circus", on peut lire un verdict sans appel, laissons leur la plume. "Nous écrivions notre étonnement, l’an passé sur
l’abondon récurrent de la tenue de scène chez de nombreux jeunes artistes participant à ce Festival, comme si le technique et l’originalité devaient être les seuls atouts à mettre à mettre en
valeur et la rupture avec la tradition le meilleur moyen de paraître dans le vent, donc de demain ! … Et de repenser à cette récente interview du violoncelliste Renaud Capuçon, au cours
de laquelle il confiait continuer à jouer en frac, considérant que c’est un respect pour le public !" Alors Mesdames et Messieurs les artiste des Festivals, n’oubliez pas que la musique mais
aussi la tenue vestimentaire sont des éléments essentiels au spectacle en général et au cirque en particulier.