Lors du dernier
spectacle du Cirque Phénix, Alain M. Pacherie a proposé une somptueuse production nommée "Cirkafrika", qui a permis à beaucoup d’entre nous de prendre conscience de la diversité et du dynamisme
du Cirque en Afrique. Les circophiles se souviennent certainement, que du 8 au 11 février 2001, Isabelle et Dominique Mauclair avaient produit dans la foulée du "XXII° Festival du Cirque de
Demain" un "Festival d’Art acrobatique Africain" dénommé "Circafrica", sans K mais avec 2C. Cette manifestation avait permis de faire un inventaire sur l’acrobatie et les arts traditionnels de ce
continent. Eblouissant voire époustouflant, tels étaient les commentaires des spectateurs à la sortie de cette manifestation qui s’était tenue sous les ors du Cirque d’Hiver Bouglione.
Trapézistes et burlesques sud-africains, acrobates de Burkina Fasso, jongleurs de javelines d’Egypte, portées acrobatiques du Gabon, musiciens acrobates de Guinée Conakry, sauts et équilibres du
Kenya, clownettes et géant du Sénégal composaient un spectacle montrant ainsi la richesse et l’énergie de ce continent. Et s’il ne fallait retenir qu’une image c’était celle de ces trois jeunes
ghanéens à peine âgé de 20 ans, la troupe Assassissou qui jonglait avec des bassines et des baquets tout en faisant des équilibres ou déroulant des contorsions. Un moment
inoubliable.
Spectacle sans lendemain et il aura
fallu attendre 2012 et "Cirkafrika" pour revoir un spectacle totalement africain ; même si entre temps certains artistes africains avaient faits
les beaux soirs des programmes chez Pinder, Phénix, Bouglione. La dernière production Phénix nommée "Cirkafrika" est sûrement le programme le plus joyeux, le plus tonique, le plus excitant
que l’on ait pu voir à Paris pendant 7 semaines lors des fêtes de fin d’année 2012. D’ailleurs la plupart des séances se sont déroulées à guichets fermés c’est vous dire la réussite de ce
spectacle. 43 artistes, 12 numéros, acrobaties individuelles et collectives, jonglage, numéros aériens, intermèdes comiques, ballets traditionnels mais aussi un orchestre traditionnel ont été
réunis pour donner un spectacle beau, moderne, surprenant, mais aussi exigeant montrant ainsi que l’Afrique ou plutôt la Tanzanie et l’Afrique du Sud, car tous les numéros provenaient de ces 2
pays, se sont définitivement éveillée au Cirque. Fin 2013 le Cirque Phénix renoue avec la fibre chinoise en présentant son sempiternel spectacle des Etoiles du Cirque de Pékin. Nous attendons
avec impatience le millésime 2014 en espérant revoir un "Cirkafrika" bis, car les artistes du cirque africains n'ont plus rien à envier à leurs confrères chinois et en plus ils sont joyeux
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