L’A.B.C. un cabaret où se produisaient de nombreux artistes de la piste

La capitale française si elle est reconnue au XIX° et début du XX° comme celle du cirque, elle comprend aussi de nombreux music-halls, cabarets. Parmi ces nombreuses salles, l’A.B.C., un théâtre musical situé au 11 boulevard Poissonnière, mérite qu’on s’y attarde car c’est un lieu où de nombreux circassiens vont proposer leur numéro. Cet endroit aujourd’hui un peu oublié mérite un petit historique.

L’ancienne salle du Plaza, construite en 1929 par l’architecte Farge, prend le nom de Pavillon en 1932, avant d’être reprise en 1933 et transformée en un établissement prestigieux par le compositeur Mitty Goldin. Il lui donne, dès 1934, le nom d’A.B.C. théâtre du rire et de la chanson afin tout simplement d’être en tête de la liste alphabétique des salles parisiennes de spectacles.

L'A.B.C. va donner comme on s’en doute la part belle à la chanson, en proposant des programmes entrecoupés de numéros visuels où on va pouvoir applaudir, des jongleurs, des magiciens, des acrobates... Parmi tous ces artistes qui se sont produits citons Germain Aéros (voir blog07/10/2018) le poivrot funambule, Michel Francini (voir blog11/03/2014), Les Sosman (voir blog10/06/2021), Fernand Raynaud (voir blog08/10/2023) et beaucoup d’autres….

C’est dans cette salle que Gilles Margaritis (voir blog15/10/2015) va présenter en 1940 sa revue burlesque Chesterfollies (voir blog11/02/2011), dans laquelle on peut applaudir Bilboquet (voir blog21/06/2022), Boulicot (voir blog08/01/2012) …. Quant à l'orchestre sera sous la direction de Fred Mélé (voir blog23/02/2021), une référence indéniable. 

Cette salle sera démolie en 1964 et remplacée par un cinéma inauguré en 1965. Le 31 décembre 1981, le cinéma ferme ses portes définitivement. Un magasin de Puériculture remplace actuellement cette salle de spectacle.