Décidément cette période est bien peu favorable aux spectacles de cirque. Après la loi sur les animaux dans les cirques, l'absence pour la troisième fois consécutive du festival du Cirque du Val d'Oise, le coup de grâce est la fin programmée du Cirque éducatif (voir blog11/01/2011) par la municipalité de Reims.
Hugues Hotier, l'âme de cette piste à la fois pédagogique et artististique jette l'éponge. "Après 39 ans indique-t-il de succès populaire, la ville de Reims a décidé de mettre fin à sa collaboration avec Le Cirque éducatif et de se tourner vers du cirque contemporain, plus élitiste.
"Nous jouions 27 fois à Reims dans une salle de 1000 places et 13 fois à Sin le Noble sous un chapiteau de 2000 places. Constatant que nous ne pouvons pas réaliser un spectacle du niveau de ceux que nous avons présentés jusqu'à présent avec l'obligation de répartir les frais sur 13 séances au lieu de 40, nous avons décidé, le 11 septembre, de renoncer.
"Ainsi s'achève une entreprise associative et bénévole qui a travaillé pendant 46 ans au service de la culture populaire."
Comme on le lit la piste et c'est un doux éphémiste vit une période plus que délicate et on ne peut que regrétter cette décision prise par le Conseil municipal de Reims, mettant ainsi fin à 46 ans d'une belle aventure circassienne, pédagogique et artistique.
Une décision similaire avait été prise à Douai en 1984 privant le cirque éducatif de son premier point d'attache l'hippodrome de Douai, obligeant ainsi l'Association pour la sauvegarde des cirques en dur à s'installer à Sin-le-Noble.
Ces deux situations montrent à l'évidence que certaines municipalités n'aiment pas les spectacles populaires, et préfèrent proposer avec l'argent public des productions pour une certaine élite.
C'est affligeant car la piste magique c'est le rire, la tendresse, les exploits, la poésie l'émotion à portée de tous,ce qui n'est pas le cas de ce que l'on nomme le cirque contemporain ou nouveau, spectacle bien souvent sans âme.
Oui nous vivons une bien triste et dure époque...!