Voilà plus de vingt ans que Jean-Paul Lefeuvre et Didier André travaillent ensemble dans le cadre d'une compagnie de spectacles qu'ils ont fondé ensemble et intitulé ”L'Atelier Lefeuvre & André”.
Mais rien au départ ne permettait d'envisager cette activité circassienne, car Jean-Paul L. au départ est titulaire d’un BEPA agriculture/élevage, option bovins-porcins et travaille sur le domaine familia et Didier A. est dessinateur industriel chez Moulinex.
En revanche tous deux sur leur temps de loisirs participent aux ateliers du Cirque du Dr Paradi, le premier attiré par les monocycles et l’équilibre sur les mains, et le second plus tenté par le jonglage.
Et c’est ainsi qu’au printemps 1985, apprenant l’ouverture du Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne (voir blogs 02/05/2011 & 10/11/2015), ils décident de faire acte de candidature.
Diplômés du CNAC en 1989, ils sont repérés par le Cirque Archaos et une tournée plus tard, Lefeuvre et André fondent avec quatre autres anciens de Châlons, le Cirque O.
En 1994, les compères se séparent. Le premier co-fonde avec Emmanuelle et Hyacinthe Reisch, Que-Cir-Que (voir blog02/03/2020) et le second se perfectionne en frappant aux portes de l’Institut de jonglage et de Philippe Découflé
Ils se retrouvent en 2001 pour créer en duo "La Serre". Un spectacle poético-agricole dont les 30 minutes de prouesses rocambolesques, légères et curieuses bien loin des exercices de ce qui se fait habituellement sous les chapiteaux. Titillés par l’envie de faire durer le plaisir, ils concoctent en 2003 une version longue de "La Serre" : ce sera "Le Jardin".
Aujourd’hui ils proposent un spectacle crée en 2019 complètement burlesque et déjanté, intitulé ”Parbleu !” Dans cette production le peti agité en slip noir, s’active comme un beau diable tel un gymnaste de film burlesque. L’autre le costeau et impassible à bretelles, déploie des trésors d’ingéniosité pour faire travailler son comparse à sa place.
Voici Lefeuvre et André, une paire de pince sans rire, jongleurs et acrobates, qui ont délaissé la piste il y a belle lurette pour détourner, comme d'habitude, les instruments du quotidien et les outils de leur atelier (masse de chantier, truelle, planche, boule de pétanque…) pour créer des tableaux poétiques, en mouvement, parfois très curieux et forcément insolites, mais pas forcément accessibles à toutes et tous…