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Publié par cirk75

En raison de la pandémie de COVID-19E le cirque québécois, que les animalistes prennent en exemple, a été forcé de mettre en place des mesures inédites. Il a dû suspendre l’intégralité de ses 44 spectacles entraînant de facto, la mise à pied temporaire de 4 679 personnes soit  95 % de son effectif. Dans le même temps il a dû aussi organiser en urgence le rapatriement de plus de 2 000 de ses employés répartis aux quatre coins de la planète et cela dans un contexte de limitation des déplacements aériens.  

Dans un rapport daté du 18 mars 2020, l’agence de notation américaine Moody’s a évoqué un risque de défaillance "élevé" d’ici la fin de l’année. "Un faible niveau de liquidités, une demande peu vigoureuse et des conditions économiques difficiles vont accroître la pression sur la flexibilité opérationnelle du Cirque et sur sa capacité à effectuer des investissements une fois que les spectacles auront repris" a noté Moody’s.

De plus la concentration des activités de l’entreprise à Las Vegas, où elle génère environ 35 % de ses revenus, figure aussi parmi les principaux risques qui guettent l'entreprise de spectacles, précise l’agence.

Aujourd’hui le Cirque du Soleil se trouve dans une situation économique difficile, non seulement sa dette atteint environ 900 millions de dollars américains (832 millions d’euros)", mais il n’a plus aucune recette suite à l’arrêt de tous ses spectacles.

Aussi pour se placer à l’abri de ses créanciers, les dirigeants du Cirque du Soleil disposent des quatre options :

       -demander une aide gouvernementale, 

       -injecter de l’argent frais de la part des investisseurs actuels (le fonds américain TPG, le groupe chinois Fosun et la Caisse de dépôt et placement du Québec). Mais TPG a beaucoup investi depuis deux ans, tant au niveau de l’acquisition de l'entreprise de divertissement, de la création de nouveaux spectacles, de la construction ou de la rénovation des salles de représentation.

       -recapitaliser l’entreprise avec de nouveaux partenaires. A ce jour seul Québecor, un conglomérat québécois de télécoms et de médias a fait connaitre son intérêt pour participer au sauvetage de cet ambassadeur du talent québécois,

       -la vendre,

Ce n'est pas la première fois que le Cirque du Soleil traverse une crise (voir blog12/12/2011) mais au-delà du problème financier, on peut se demander si l'entreprise québécoise n’a pas elle même couper la branche sur lequel elle reposait. En proposant de plus en plus de productions où la comédie musicale a pris le pas sur le cirque, avec des prix des places (voir blog26/09/2011) honteux faisant fuir une bonne partie de sa clientèle qui elle n'a aucune chance d'être VIP et d'être inviter par une entreprise, le Cirque du Soleil a bien chercher le bâton pour se faire battre...

Alors à suivre avec attention

 

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