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Un baluchon jonche le sol, un chapeau de paille posé sur une malle sur laquelle est assis un enfant pieds nus. Il pleure. Un auguste à ses côtés essaye de le consoler, de lui redonner du courage. Voila une scène fort opposée à celles que l’on a l’habitude de voir dans les toiles circassiennes où les clowns ont plus tendance à faire rire qu’à réconforter. Enfin à droite un chien noir affublé d’une collerette blanche et d’un chapeau pointu, pose son museau sur le genou gauche de l’artiste, et semble partager la tristesse de la situation.

Qu’est-il arrivé à ce gamin ?

L’enfant est-il en fuite ?

A-t-il été renvoyé ?

Est-il orphelin ?

Rien dans ce tableau du peintre illustrateur américain Norman Rockwell (1894-1978) ne permet de répondre à ces questions. Par contre on ressent bien la tragédie, accentuée non seulement par l’utilisation du noir comme couleur principale assombrissant un peu plus la situation, mais aussi par la juxtaposition  entre la joie (le clown) et le chagrin (l'adolescent). Cette peinture, sorte d’allégorie du krach économique qui a touché les  États-Unis dans les années 30 et qui a jeté sur les routes américaines des centaines de milliers de désœuvrés, décrit tous les malheurs du monde qui semblent s’être abattus sur les épaules de ce frêle garçon.

Cette œuvre est une parfaite illustration du style narratif de Norman Rockwell, à qui on doit aussi quelques autres augustes un peu plus joyeux.

Le Clown consolateur (1925)
Le Clown consolateur (1925)
Tag(s) : #Art
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