Lyon la ville des Rancy (voir blog17/03/13), n’a jamais connu un cirque en pierre, par contre plusieurs constructions en bois ont été édifiées dans la capitale des gaules dont la plus célèbre fut certainement celle que Théodore Rancy (voir blog22/08/11) inaugura un certain 2 septembre 1882 à l'angle de l'avenue de Saxe et de la rue Moncey au 33, de nos jours près de la rue Chaponnay à l'emplacement de la D.D.E. Dans ses mémoires Théodore Rancy rappelle que cet établissement fut bâti à l’emplacement d’une halle à grains. Le bâtiment réalisé en bois et en maçonnerie faute de moyens, était assez rudimentaire.
La façade avait des allures de chalet savoyard et cinq marches donnaient accès à trois grandes portes en plein cintre, flanquées de deux autres plus exiguës. Des panneaux destinés à l’affichage étaient disposés entre elles. A l’étage s’ouvraient trois fenêtres avec balcons à balustres en bois, quatre statues d’homme porteur de torche ornèrent la façade en pignon sur rue dont la toiture était bordée d’un feston en bandeau dentelée en bois découpé avec une statue impersonnelle d’un quelconque Apollon à chacune des basses pentes et, deux grosses lampes à arc éclairaient cette construction. Enfin une enseigne Rancy largement étalée en longueur achevait l’ordonnancement de l’ensemble. La vaste piste entourée de gradins comportait 5 000 places, 1 200 en première catégorie, 1 300 en seconde et 2 500 en troisième. Une haute coupole pour les numéros aériens et de grandes écuries, contribuaient à cette époque à en faire une salle confortable.
Suite au vote en 1904 par la municipalité lyonnaise d’une taxe locale qui imposait fortement les chevaux, assimilés à des animaux de luxe. les Rancy abandonnèrent cette salle, qui servit encore quelques années. Mais faute d’entretien et en raison du mauvais état de la galerie des secondes, ce cirque que les lyonnais nommaient l’Alcazar, fut démoli en 1929.
Ce nom d'Alcazar venait d'un autre établissement ayant appartenu à Théodore Rancy et portant déjà ce nom. Cette salle démolie en 1877 se trouvait à l'emplacement de l'actuelle église de la Rédemption.