Vendredi soir 5 février 2016 à partir de 18h30, un spectacle inhabituel s'est joué au Cirque d'hiver de Paris (voir blog25/02/2011). Pour la première fois dans ce lieu racheté aux enchères en 1934, au nez et à la barbe des frères Amar (voir blog08/11/2010) par Joseph Bouglione, une session de vente aux enchères a été organisée sous le maillet de Florence Rois, commissaire-priseur et avec comme M. Loyal d'un soir Pierre Etaix (voir blog24/05/2015).
Une telle vente publique concernant les arts de piste n’est pas nouvelle même si c'est encore assez rare. Dans le passé on compte par exemple la collection Jean Eden dispersée en mars 2014 (voir blog20/02/2014) par le charge Millon & Associés. Le 20 janvier dernier alors que se déroulait le 40e festival du cirque de Monte-Carlo, la maison de ventes ArtCurial a dispersé, à Monaco, une collection dédiée aux frères Fratellini (voir blog18/05/2015). La vente a reçu un accueil mitigé, avec seulement 53 % des lots vendus, représentant un total d'environ 81 000 euros. Au cirque d'hiver Bouglione, la proposition était plus restreinte et comprenait en plus des lots sur le cirque des ventes concernant le cinéma.
Hasard du calendrier, une affiche du cirque de Paris (voir blog23/11/2011) représentant Foottit et Chocolat (voir blog02/02/2012), était mise à prix à 1 200 à 1 400 euros, alors que vient de sortir le film de Roschdy Zem, Chocolat (voir blogs 02, 03 & 04/02/2016), qui rend hommage à ces deux artistes incarnés au cinéma par Omar Sy et James Thierrée, petit-fils de Charlie Chaplin.
Un orchestre de quatre automates de la taille d'un enfant de cinq ans, un mètre de haut chacun, était proposé entre 4 000 et 5 000 euros. Un clown charmeur de chaussette était à emporter pour 500 à 600 euros. Et un clown équilibriste, automate à deux mouvements, pour 1 500 à 1 800 euros.
D'autres éléments du monde du cirque étaient aussi sous le maillet : un lion en fourrure synthétique de deux mètres de long exerçant trois mouvements était proposé vers 3 000 euros. Et cinquante affiches relataient des grands tours de magie pour 100 à 2 000 euros (la femme coupée en deux, la femme fantôme, les séances de spiritisme ou d'hypnose, ou encore la tête sans corps...). Enfin, des boîtes du début du XXème siècle distillaient leurs illusions, comme cette tête à transformation pour 5 000 à 6 000 euros, où la tête du visiteur, placée dans un hublot, se voit en crâne transparent ou en sorcière grimaçante.
Une dizaine de pièces étaient consacrées à Charlie Chaplin (voir blog03/07/2012). Un enchérisseur a déboursé 3 500 euros pour l'affiche créée par Auguste Leymarie en 1915 pour la société de distribution A.G.C., premier diffuseur des films de Charlot en France et dont le matériel promotionnel a en grande partie disparu.
Enfin parmi les pièces phares de l'univers du cinéma, les souvenirs de Marlène Dietrich, se sont envolés, comme son manteau de vison, étiqueté à son nom et daté de mars 1969, adjugé 7 200 euros, son béret parti pour 870 euros et son pull noir Dior pour 1 370 euros.
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