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Publié par cirk75

Philip Astley (1742-1814) le fondateur du cirque moderne

Fils d’un ébéniste anglais, Astley éprouve très jeune une véritable passion des chevaux. Ainsi dès 16 ans il est admis dans le régiment des Dragons légers du Roi où pendant 8 années il va guerroyer et, lors de bataille d’Emsdorff pour sa bravoure il reçoit le grade de sergent-major. A 24 ans il quitte l’armée en conservant deux chevaux des écuries royales dont son cher Gibraltar, avec qui il a chevauché dans de nombreuses batailles.

Dans un premier temps pour gagner sa vie il se spécialise en débourrage des chevaux mais ne dédaigne pas enseigner l’équitation. Un jour ayant loué un champ non loin de Westminster bridge, il s’initie à la voltige équestre, ce qui l’amène naturellement à se produire lors d’exhibitions équestres dans un manège cerné de gradin, sur une piste entourée et recouverte de sciure afin de protéger les sabots des chevaux. Et c’est même Astley qui détermine la superficie de la dite piste, 13 m de diamètre soit deux fois la longueur de la chambrière destinée à guider les chevaux.

Son attrait pour le spectacle l’amène également à créer des costumes d’inspiration militaire, spencer rouge, culotte de peau et tricorne.

Il conçoit aussi le premier orchestre, composé au départ de 2 fifres, une cornemuse et un tambour où les marches militaires sont naturellement de mises.

Philip Astley (1742-1814) le fondateur du cirque moderne

Le succès est au rendez-vous et si le programme reste essentiellement équestre petit à petit viennent fouler la piste des danseurs de corde, des sauteurs, ainsi que des comiques véritables précurseurs en l’art clownesque, qui ont pour nom Billy Sanders et sa troupe de chiens, Porter ou Fortinelli un polichinelle exécutant des tours hardis mais burlesques d’équitation. Ce melting-pot imposant très tôt cette règle essentielle sur la piste la diversité des numéros.

Mais Londres ne suffit plus à Astley, il se produit dans plusieurs capitales européennes. Et en 1782, il s'installe à Paris, où il fait bâtir, à l'entrée du Faubourg-du-Temple, une salle ronde, comportant deux rangées de loges éclairées par 2 000 bougies. C'est l'Amphithéâtre anglais. On y voit le cheval qui danse le menuet, le cheval qui s'assoit, le cheval qui rapporte, mais aussi un équilibriste sur fil ou encore une petite fille de trois ans jouer du piano. Astley enregistre un succès monstre avec le numéro de Copé et Fillon incarnant les clowns Pipo et Mario.

Philip Astley (1742-1814) le fondateur du cirque moderne

Parallèlement Philip Astley, est initié en 1787 à la "Loge Tempérance n°225", rappelons qu’à cette époque l'appartenance à une loge était un signe de respectabilité et que la franc-maçonnerie a joué un rôle non négligeable dans la création de ce nouveau type de spectacle (voir blog14/11/2010). Ainsi on d’ailleurs retrouvé de la vaisselle appartenant à Philippe Astley décorée des compas et équerre entrecroisés, dont un pichet fabriqué en 1785 avec sur un côté le cavalier en arlequin et sur l’autre un œil dans un triangle.

Puis vient les temps fiévreux de la Révolution, puis de l’Empire, période où être anglais n’est pas en France un sauf-conduit idéal, aussi il repart à Londres puis revient dans l’hexagone lors de la paisible Restauration où il s’empresse de récupérer son établissement parisien car à 72 ans il compte bien offrir de nouveaux spectacles aux parisiens. Hélas il meurt deux mois plus tard le 24 octobre 1814. Sept ans plus tard, son fils John, lui aussi Franc-maçon, ayant repris l’établissement décède à son tour et rejoint son père au cimetière du Père-Lachaise.

Ici s’arrête l'histoire de a première dynastie circassienne, car depuis aucun descendant d’Asley n’est réapparu sur une piste.

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