Les Branquigols étaient une troupe de comédiens, musiciens et chansonniers, créée par Robert Dhéry et Colette Brosset. Parmi les membres à géométrie variable la composant on pouvait applaudir selon les spectacles: Micheline Dax, Yvette Dolvia, Jacqueline Maillan, Annette Poivre, Jean Carmet (voir blog15/11/2014), Roger Caccia (voir blog 10/02/2011), Franck Daulnau, Christian Duvaleix, Louis de Funès, Jean Lefebvre, Jacques Legras, Pierre Olaf, Robert Rollis, Michel Serrault, Pierre Tornade… Francis Blanche aurait aussi participé à l'écriture du premier spectacle de théâtre en avril 1948 avant de se dissocier du groupe. Leurs spectacles avaient aussi un parfum de scandale car ils comportaient systématiquement de jolies filles fort dévêtues, ce qui était assez osé pour l'époque où cette compagnie sévissait c’est-à-dire entre 1940 et 1970. Ils utilisaient aussi le non-sens et l’humour britannique qui étaient très appréciés après-guerre. La musique enjouée de Gérard Calvi, le père du journaliste Yves Calvi, jouait n rôle important dans les spectacles, offrant prétexte à de nombreux gags.
Après avoir été les vedettes de nombreuses pièces et films, Jules Glasner, le directeur du cirque Bureau (voir blog16/05/2011) les embaucha avec l’appui publicitaire de l’industrie du cuir en 1952 pour une tournée nommée Radio-Programme. La première partie était comme c’était à la mode dans les années 50 composée d’attractions de cirque traditionnel avec entre autres : Le dompteur Stimpson, la haute-école d’André Vasserot, les clowns Rex & Kito, la cavalerie de Jules Glasner, Trapèze volant avec Les Algévols... Puis en seconde partie les Branquignols investissaient la piste en proposant les sketchs ayant fait leur renommés. Malheureusement le succès ne fut pas au rendez-vous et au cours de la saison le cirque Bureau mit un terme à cet engagement et termina la tournée estivale par un spectacle de cirque pur en étoffant la première partie par quatre autres numéros authentiquement circassiens. Quant à l’orchestre, Gérard Calvi laissa la place à Hubert Dewael.
Quelques années plus tard les Branquignols renouèrent avec le succès avec des films bon enfants ayant pour titre : La Belle Américaine (1961), Allez France ! (1964) et Le Petit Baigneur (1967) qui à chaque fois dépassaient les 2 millions de spectateurs.
Les Branquignols étaient une des nombreuses troupes de burlesques et d'excentriques qui fleurissaient et qui ont fait les grandes heures des music-halls et cabarets après guerre où il était de bon ton de rire et de s'amuser. Heureuse époque!