Depuis quelques temps des pétitions circulent ici ou là pour ou contre les animaux dans les cirques. Ce n’est pas nouveau cette question qui échauffe périodiquement les esprits. Et déjà en 1962, il y a 53 ans, Firmin Bouglione, un des 4 frères (voir blog25/12/2014) et père de Gypsy Gruss et d’Alexandre Romanes, l’évoquait dans son livre "Le Cirque est mon royaume" (Les Presses de la Cité) mais laissons-lui la parole.
"Dans la nature, les conditions de vie des animaux sont loin d’être idéales : intempéries, famines, épizooties ; mais surtout leur existence à l’état sauvage est dominée par la peur, la même qui devait accabler l’homme préhistorique, peur des phénomènes naturels et atmosphériques, peur de la mort comme proie possible qui vient boire à la source ou au fleuve, frémissante, détalant au moindre bruit, dans une perpétuelle inquiétude, peur à l’intérieur d’une même espèce ou d’un même groupe où se livrent combat et duels à mort pour l’hégémonie et la possession des femelles, peur instinctive de la mère pour les jeunes, peur de l’ourse blanche dont la mâle cherche à dévorer les petits, peur des mères babouins dont les enfants sont le régal des léopards…. La plupart du temps et presque partout, bêtes et gens ont été en lutte ouverte et le sont encore, et le terrible pouvoir de destruction des chasseurs depuis l’invention des armes automatiques vient s’ajouter aux fléaux naturels."