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Publié par cirk75

La dernière mouture de la revue ”Le Cirque dans l’Univers“, nous fait part d’une étude économique concernant le marché du cirque aux Etats Unis en 2013, et plus particulièrement d’une comparaison entre les 2 géants circassiens nord-américains, le Ringling bros Barnum & Bailey circus et son homologue québécois le Cirque du Soleil.

Mais mieux qu’un long discours un petit tableau des résultats financiers de ces 2 entreprises de spectacle, (source SNL) vaut mieux qu’un long discours :

Petite analyse financière destinée aux circophiles aimant les animaux

EBITDA (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation, and Amortization), correspond au profit généré par l'activité d'une entreprise et permet de les comparer entre elles.

Petite analyse financière destinée aux circophiles aimant les animaux

A la lecture de ce document, on peut noter que le Cirque du Soleil pratique une politique économique dite de l’écrémage en ciblant plus une clientèle à fort pouvoir d’achat en pratiquant des prix de place assez élevés, tandis que Ringling Bros. propose un éventail plus large pour ses prix d’entrée.

De plus le Soleil comme d’autres cirques adeptent des programmes sans animaux, mettent en avant la cause animal, mais aussi celle du tiroir-caisse, surtout lorsque l’on prend conscience des coûts d’achat et d’entretien d’un artiste à 4 pattes. A titre indicatif, cette même étude indique que le coût d’achat d’un jeune éléphant revient vers 100 000 $, sa nourriture annuelle représente 11 000 $, les soins qu’il reçoit environ 7 500 $. Quant aux assurances il faut compter autant et les coûts de transport avoisinent les 20 000$.

Pour information, Bello Nock chez Ringling bros. demandait 600 000 $ par an, soit le prix d’achat de 6 éléphants ; un clown lambda émarge chez le géant américain entre 15 000 et 40 000 $, soit entre 1 et 4 éléphants. Ne pensez-vous pas qu’un gestionnaire avisé va plus être tenté de proposer un cirque sans animaux qu’avec. Et en plus il peut revendiquer de défendre un noble cause. Alors pourquoi se gêner?

Les résultats du Soleil sont éloquents sur ce point, leur EBITDA avoisine les 20, 25% quand il n’est que de 10 à 15% chez Ringling bros. De plus avec 3 fois moins de spectateurs le Soleil dégage un résultat plus important que son glorieux concurrent américain…

La cause des animaux a quelques fois bon dos, ne trouvez-vous pas ? A vous de juger…

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A
Merci pour l'intérêt porté à ma chronique. Je voudrais cependant apporter deux petites précisions:<br /> 1°) Le Cirque du Soleil n'a jamais enfourché la &quot;défense de la cause animale&quot; pour justifier sa politique mais l'a toujours fait par des &quot;choix artistiques&quot;. D'ailleurs - à ma connaissance - jamais l'entreprise &quot;Cirque du Soleil&quot; n'a condamné la présence d'animaux dans les spectacles de cirque traditionnel.<br /> 2°) Il faut nuancer cette analyse financière qui reste au niveau de l'EBITDA. Si on observait le résultat net, les performances des deux entreprises tendraient vraisemblablement à se rapprocher, compte tenu de la politique de très forts investissements menée par la société québécoise. Celle-ci, au niveau global, n'est d'ailleurs pas sans poser quelques problèmes par la lourdeur qu'elle entraîne et constitue ainsi un handicap de souplesse et d'adaptabilité en cas d'événements inattendus (échec d'un spectacle, tsunami au Japon, etc.). C'est ainsi que le Cirque du Soleil a dû opérer une vague de licenciements importante ces dernières années.<br /> Il n'en demeure pas moins qu'il est souvent plus facile et plus rentable de faire du cirque sans animaux. D'autant qu'ici, cela permet même parfois de ramasser des subventions...
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T
Il fallait bien un économiste pour nous présenter cette étude si intéressante !
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