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Parmi les artistes aériens mythiques, Rose Gold tient une place à part, peut-être la première, ne l’avait-on pas surnommée "la Reine de l’espace", ou tout simplement " l’Impératrice des airs "? Lorsqu'on relit les articles de journaux relatifs à son numéro de voltige au cadre aérien avec double porteur on ne peut que constater, combien cette artiste a suscité admiration et ferveur. Pour témoin cet extrait d’un article signé André Tabet : "Rose Gold nous cause bien des émotions, ses chutes en avant avec rattrapé par les pieds vous coupent la respiration et son battement de jambes nous donne un égal battement de cœur…" ou Tristan Rémy (voir blog22/12/2011) qui parle de l'audacieuse Rose Gold qui "triomphe de l'adresse, de la souplesse et de la témérité". Il faut dire que son numéro tenait véritablement de l’exceptionnel. 

Un agrès composé d’une large assise aérienne sur laquelle se tenaient deux porteurs en suspension par les jarrets, puis se tenant au milieu du portique, Rose Gold se lançant dans le vide et quelques mètres plus bas elle attrapait un petit trapèze tenu à bout de bras par ses deux complices. Frissons et angoisses garantis ! Puis après cette entrée à couper le souffle, elle entamait une série de figures d’une rare audace : équilibre en planche sur les reins, glissade de reins en jarrets sur la barre, un grand ballant suspendus par les talons, et inutile de préciser que le numéro s’effectuait sans aucune protection. "Un filet, pourquoi ? ", se plaisait-elle à répéter, " On se tue avec un filet... "

Et même le 6 juin 1952, au second étage de la Tour Effeil à 118 mètres au-dessus du sol et sans filet, Rose Gold présente son hallucinant son numéro. Cette prouesse a été filmée par la Télévision Nationale et reste à ce jour un document stupéfiant montrant l’exceptionnel numéro aérien exécuté par Rose Gold. En 1955 au cirque d’hiver de Paris pour corser encore son numéro, alors que ses porteurs étaient redescendus sur terre, elle proposa une sortie irréelle en se lançant dans le vide d’une hauteur de 7 m, afin d’être réceptionnée dans les bras de ses partenaires. Là aussi frayeur et sueurs froides assurées.

Inutile de dire que les contrats affluaient de partout, si en France en plus de Medrano et du cirque d’hiver, elle s’est produite chez Pinder (1960) et chez Napoléon Rancy (1961), elle a foulé les plus grandes pistes du monde :Ringling Bros and Barnum & Bailey, Polack Bros Circus, Blackpool Towers Circus (voir blog14/01/2011), Krone (voir blog07/02/2011), Circo Atayde de Mexico, Circus Schuman… puis après une carrière très riche de gloire, mais aussi de douleur, elle chuta trois fois mais après de multiples fractures, elle reprenait son trapèze qui était avec son fils et son époux sa grande passion . Cette belle et douce femme, mince à la taille menue et à l’impressionnante chevelure noire corbeau, aux yeux verts et au sourire enchanteur était plus qu’une reine de trapèze elle était l’incarnation de Vénus dans les airs. Et après une carrière riche en émotion et en gloire dans les années 60 elle se retira pour s’établir à Vienne loin de des Cirques dont elle reste encore aujourd’hui, la Star absolue.
Tag(s) : #Aériens
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