Fils d’un général reconnu pour être un des meilleurs écuyers du Cadre Noir de Saumur et, destiné à poursuivre la voie paternelle, Henri Thétard une fois son service militaire effectué entre comme employé au Crédit Lyonnais. Mais fasciné par le mouvement et les fêtes foraines, il devient dompteur chez Edmond Pezon. Il travaille aussi chez Darius et Macdonald, établissements fort courus au début du XX° siècle et fut même un temps lutteur et boxeur à Marseille chez Ambroise. En tant que belluaire il côtoye Alfred Court, François Bidel ainsi que les dompteurs allemands formés à la "méthode Hagenbeck". Après avoir fait la 1ère guerre mondiale en tant qu’artilleur, il devient journaliste de presse écrite au "Petit Parisien" où on lui confit les chroniques sur le cirque et les courses hippiques. Parallèlement en 1931 et sur recommandation du maréchal Lyautey, qu’il a connu en Algérie lors de son service militaire, il devient directeur du Zoo pour l'Exposition Coloniale.
Auteur de nombreux ouvrages comme ‘‘Les Dompteurs’’, ou sa toujours actuelle ‘‘Merveilleuse Histoire du Cirque’’ dans laquelle il retrace l’histoire du cirque moderne de sa naissance à la seconde guerre mondiale, il devient la mémoire vivante du cirque. En 1949 avec un groupe d’amateurs éclairés, il fonde le "Club du cirque" (voir blog19/12/2019), dont il assume la présidence jusqu’à sa mort en 1968 Son successeur fut recherché parmi des noms prestigieux. Il y eut d’abord le grand maître du barreau, Maurice Garçon, membre de l’Académie Française, puis dans le monde des lettres, l’écrivain Paul Vialar, Prix Fémina et Président de la Société des Gens de Lettres. Ce premier vivier laissa place à la forte personnalisation de la fonction qu’impulsa le journaliste Louis-René Dauven en imposant durablement une ligne de conduite et en cumulant, à l’image d’Henry Thétard, la présidence et la rédaction en chef de la revue "Le cirque dans l’Univers".