Ces Dames des chars par James Tissot, (Musée d’art,Rhode Island School of Design)

Dans un précédent bloc-notes nous avions déjà évoque le peintre français James Tissot (voir blog10/01/2016), à travers son tableau ”L’Amateur de Cirque”, nommé aussi quelques fois ”Les Femmes de sport”. Tout comme plusieurs peintres de son temps, à commencer par Degas, Lautrec, Seurat, Tissot a consacré quelques-unes de ses toiles à représenter la piste magique et ses artistes.

Avec cette grande huile sur toile (146,1 x 100,7), nous sommes toujours dans l’univers du cirque, mais cette toile représente l’hippodrome de l’Alma (voir blog14/03/2018) où se jouait à la fin du XIXe siècle des magnifiques spectacles équestres !

Cette toile pour Tissot est l’occasion de s’amuser entre la modernité des lieux, marqués par une architecture en métal et en verre, et le thème antique du spectacle, une course de char.

”Ces Dames des chars”, met en scène non des artistes connues mais de véritables filles des Batignolles qui défilent dans des chars romains à l’hippodrome de l’Alma sous le feu des lampes électriques. Tout le luxe de cet établissement en fer et en pierre avec sa toiture vitrée et ses gradins confortables pouvant recevoir jusqu’à huit mille spectateurs est fidèlement reproduit sur cette toile.

Ce qui frappe au dans ce tableau c’est la fascination des spectateurs pour ces déesses de l’ère industrielle et le climat érotique qui les entoure. Les chars étaient conduits par des parisiennes habillées de costumes lumineux, renforcé par l’éclairage électrique des lieux. Restons quelques instants sur ces diadèmes. Ne ressemblent-ils pas à celui de la statue de la Liberté qui sera réalisée à la même période ?

Paris est alors la ville Lumière, tant grâce à la fée électricité que ses symboles et tout cela semble aussi se retrouver dans cette toile..

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