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Publié par cirk75

L’américain Chester Kingston (1893-1985) est un enfant de la balle, et dès 5ans ses parents l’initient à l’art de la contorsion. Il va au cours de sa carrière développer une maitrise hors du commun du désossement et de la dislocation.

Le costume chinois dans lequel il se produit donne à son numéro une grâce qui en gomme le côté violent de l’exercice. L’entrée de sa prestation est demeurée célèbre, d’autant qu’il était doué pour la comédie. Son numéro Chinoiseries, commençait, selon le critique Legrand-Chabrier, lorsqu’il se glisse hors d’une boîte à thé, un petit coffre orné d’un dragon d'où émerge (…) un corps qui semble se défriper: un homme en naît qui y rentrera après dix minutes d'existence mouvementée comme de l'œuf au tombeau. C'est, un petit drame étrange, une manière de fumée qui prendrait forme humaine infiniment souple et en continuelle métamorphose plastique. »

Par deux fois, son numéro faillit lui coûter la vie. La première fois, un cheval menaça de le pulvériser d’une ruade et la seconde fois un coup de patte un peu lourde d’une éléphante manqua de l’écraser.

L’Homme puzzle comme il était surnommé se produisit plusieurs fois en France, (1925, 37,49, 54…) chez Medrano comme au cirque d’hiver. Vers la fin de sa carrière, âgé de près de cinquante ans, Chester Kingston avait posé sans son habituel costume du chinois flegmatiquedans les positions remarquables de son prestigieux et fascinant numéro.

Le Mucem (voir blog06/06/2013) conserve de nombreux documents relatifs à la carrière de Chester Kingston : photographies, dessins, malles et valises, boîte à maquillage ainsi que la fameuse boîte à thé, mais aussi sa chaise Thonet, accessoire notable de son numéro.

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