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Il est inaccoutumé dans le monde de la piste de baser sa communication sur un animal, fut-il un cheval. C’est pourtant ce qu’a fait en novembre 1883 le Cirque Fernando (voir blog 1er 07/2012) en faisant imprimer une affiche publicitaire, sur laquelle est représentée la jument Barbare soufflant par ses naseaux du feu et affublée tel Pégase d’une paire d’ailes.

Notons aussi dans la partie inférieure de cette illustration, se trouve un fer à cheval percé de sept trous, signe de reconnaissance des écuyers et portant le portrait de Louis Fernando (voir blog24/11/2022).

Cette jument possédait une légende propre à elle,  qu’il est utile de connaître pour savourer tout le piment de ce visuel.

Barbare fut tout de suite reconnue méchante, vindicative, dangereuse voire indomptable par ses premiers propriétaires, d'où peut-être ce nom, Barbare. Louis Fernando l’acheta à un loueur de véhicule hippomobile qui l’avait acquise mais n’avait jamais pu la faire atteler sans qu’il en résulte des bris de vieux cabriolets et quelques contusions au passage.

Louis Fernando après moult patience et de douceur, réussit à la faire obéir à la voix et à la chambrière. Il put ainsi la présenter en liberté sur la piste montmartroise.

Mais elle demeurait toujours chatouilleuse voire difficile. Ainsi un soir pendant l’entracte, et malgré les avertissements des garçons de piste et d’écurie, un spectateur voulant faire le fanfaron s’entêta à vouloir l’approcher, afin de la caresser. D’une ruade Barbare l’envoya dans les airs, sans trop de mal parait-il, vers le bat-flanc d’en-face. Le spectateur ayant eu plus de peur que de mal.

Comme quoi, chassez le naturel, il revient au galop.

Barbare était restée très imbue de sa liberté.

Tag(s) : #histoire
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