Depuis quelques temps le cirque du Soleil fait beaucoup parler de lui. Cette fois ce ne sont pas ses spectacles qui sont mis en avant, mais sa grande vulnérabilité financière. Comme on l’a relaté précédemment (voir blog20/05/2020) la pandémie liée au Covid-19 a considérablement fragilisé le mastodonte montréalais.
Arrêt de tous les spectacles, mise à pied de 95 % de ses effectifs et lourd endettement de 832 millions d’euros sont à l’origine des déboires économiques de cette entreprise de spectacles.
Aussi fin mars, la direction du Cirque du Soleil a mandaté la Banque du Canada pour envisager tous les scénarios de sa survie, y compris celui de se placer en faillite.
Depuis on s'agite et chacun tente d'apporter sa solution.
Guy Laliberté, quelques semaines après avoir vendu ses dernières parts de participation dans le Cirque du Soleil, entreprise qu’il avait fondée en 1984, vient de faire savoir dimanche 24 mai lors d’une émission de télévision, qu’il pourrait être candidat à son rachat.
L’ancien cracheur de feu, devenu depuis millionnaire après avoir vendu, à des financiers américains et chinois ses parts du cirque du Soleil , a fait savoir, tel un chevalier blanc, qu’il réfléchissait à "sauter dans l’arène" pour participer au sauvetage de son ex-entreprise désormais exsangue. Pour cela il dit connaître des personnes -on évoque en coulisse les noms de Franco Dragone (voir blog10/10/2015) et Robert Lepage- prêtes à mettre au pot pour permettre ce rachat, sans en donner plus de détails.
Dans un entretien accordé aux médias le P.D-G, Pierre Karl Péladeau se disait tout disposé à l’idée d’envisager un partenariat avec le fondateur du Cirque, ce dernier lui a indirectement répondu, en affirmant que "si les chiffres mènent la relance du Cirque il y a un grand danger". "Il faut trouver un équilibre financier, mais surtout retrouver la flamme qui va relancer le Cirque", a conclu l'ancien saltimbanque.
De son côté le gouvernement québécois a fait savoir qu’il était tout disposé à aider l’entreprise, en lui accordant un prêt de 200 millions de dollars américains, sous certaines conditions, comme le maintien du siège social à Montréal et de la propriété intellectuelle au Québec. Rappelons à ce jour la participation québécoise réside dans la seule Caisse de dépôt et placement du Québec à hauteur de 20 %, les autres actionnaires étant les fonds de pension, américains TPG Capital (60%) et chinois Fosun (20%).
Et n'oublions pas un dernier larron, l’offre de rachat rendue publique début mai par le conglomérat de télécoms et de médias Québécor.
Alors comme comme on voit on s'affaire en coulisses, aussi voyons si ces belles promesses deviendront réalité.
Attendons la suite avec impatience...