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Publié par cirk75

Troisième du nom, Sampion Bouglione surnommé l’avocat, codirecteur avec son frère Emilien (voir blog01/04/2019) du cirque d’Hiver de Paris mais véritable patron de la piste parisienne, c’est lui qui tenait la boutique comme il aimait dire, est décédé mardi 14 mai 2019, à l’âge de 82 ans. Franc, direct, économe de ces mots, un coup d’œil sûr, donnant son avis sans ambages mais non sans glisser au passage une pointe d’humour parfois très virile, Sampion III était le cinquième des sept enfants de Rosa (voir blog21/12/2010) et Joseph Bouglione (voir 29/11/2014).

Né en 1938, véritable enfant de la balle, il avait tout appris dans les caravanes rouges des Bouglione ou sur la piste de la rue Amelot à Paris. Il avait débuté sa carrière à 12 ans avec des chevaux, à l’âge où d’autres usent leurs fonds de culotte sur les bancs de l’école. Passionné par les pachydermes, il s’était fait une spécialité dans la présentation d’un troupeau d’éléphants sur la piste familial. Bel homme à la petite moustache à la Clark Gable, toujours tiré à quatre épingles, l’élégance même, il officia même un temps en tant que M. Loyal, avant de laisser la place à un nommé Sergio.

 

Dans un long communiqué, le cirque Bouglione lui rend hommage : "Papouk en imposait. Et adorait ça. Ce surnom affectueux aux consonances slaves ne résonnera plus dans l'enceinte du Cirque d'hiver où il vivait avec sa femme Anna dans un appartement niché au-dessus de la piste." Le couple a eu deux enfants : Francesco et Sandrine. Il a aimé les éléphants et les chevaux dès son plus jeune âge. S'il était parfois un peu complexé d'avoir quitté l'école très tôt, il s'est enrichi aux côtés des artistes de la piste aux étoiles.

"On ne la lui faisait pas, à Sampion Bouglione, écrivent ses proches dans leur communiqué. Sous des dehors bourrus, il était la tendresse et la générosité même. Toujours le mot pour rire, la blague virile. Pour tester son auditoire... Quand on lui disait qu'il avait appris à la dure avec Joseph, son père, d'une intransigeance sans égale, il préférait parler de "respect" même si, derrière ses lunettes fumées, les larmes au bord des yeux laissaient deviner un manque de reconnaissance, peut-être. Mais en ce temps-là, l'amour père-fils ne se formulait pas..."

Sampion Bouglione (1938-2019) un véritable enfant de la balle
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E
Bonjour, ce grand monsieur devrait avoir une page wikipedia à son nom
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