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Publié par cirk75

Comme chaque année la tournée de ce cirque prend fin sur la pelouse de Reuilly à Paris (voir blog25/06/2018). Et c’est toujours avec le même plaisir que l’on va déguster le programme que Gilbert Gruss concocte, mêlant tradition et modernité, avec mise en piste, costumes, habillage musicale, chorégraphie et exceptionnelles lumières qui font basculer ce spectacle dans une autre dimension, celle des grands shows mixant féerie, poésie, insolite, angoisse et rire… mais reprenons dans l’ordre.

En arrivant on découvre un nouveau chapiteau, adieu après dix années de bons et loyaux services "La Cathédrale" et bonjour " Le Privilège" nom de la nouvelle toile à la visibilité parfaite à 360°, sans structure intérieure avec une jauge maximale de 2 000 places et avec une aire d’accueil plus importante où les spectateurs peuvent se restaurer ou acheter des souvenirs vendus par l’inénarrable Mathieu (voir blog22/11/2015).

En prélude Gilbert Gruss nous gratifie, comme en 2017 d’un film d’une quinzaine de minutes sur la vie des animaux au cirque Arlette Gruss. Un petit bijou d’intelligence et de pédagogie que les animalistes aurait bon gout de regarder au moins une fois dans leur vie pour ne pas mourir idiot. Avec ce visuel l’établissement réaffirme son amour des animaux sauvages ou domestiques éléments essentiel dans un spectacle de cirque.

Puis onze musiciens, il faut oser, dirigé par Sergiu Lurco font entendre les premiers accords marquant le début de la parade. Ici pas de musique en conserve, tout au long du spectacle la musique est jouée en direct et c'est primordial.

Pendant que Mathieu sur son éternel solex joue les aboyeurs, les artistes comme il se doit apparaissent vêtus des sublimes toilettes dessinées par Roberto Rosello (voir blog24/06/2016) donnant une cohérence à l’ensemble de la production.

Côté nouveauté : Alexis haute de ses 7 ans et son frère Eros (12 ans) nous montrent qu’ils sont bien des Gruss et que bon sang ne saurait mentir en nous proposant sous le regard bienveillant de leur maman un numéro d’icariens de belle facture. Alexis reviendra un peu plus tard cette fois-ci aux côtés de Sergui Baryshnikov pour un numéro de main à main où elle montre avec une aisance déconcertante, grâce et souplesse. Le public sous le charme, ne s’y trompe pas, lui fait un triomphe car elle a déjà tout d’une grande. De son côté Eros reviendra avec Mathieu joué son aide dans l’entrée Stars Wars. On sent aussi chez ce jeune artiste une fibre comique qui ne demande qu’à grandir. On a hâte de le revoir aussi sur cette piste avec ou sans moto sa grande passion.

Autres Gruss, Laura-Maria montre toujours cette belle volonté en présentant cette année 8 superbes perles noires de hollande et Linda Gruss avec douceur et sourire 7 magnifiques lusitaniens. À la fin de leur numéro elles sont rejointes par la jeune Alexis qui conduit à son tour un poney qui se cabre. Quant au grand frère Kevin il présente deux numéros. En solo aux sangles aériennes il propose des envolées spectaculaires et en duo avec son épouse Julia ils voltigent dans un lustre suspendu au-dessus de la piste.

Sont aussi au programme les 5 tigres de Sarah Houcke un peu indisciplinés mais tels de gros chats qu’ils paraissent, sont très demandeurs de caresses. Les futures retraitées Babati, Burma, Jumbo et Siam; les éléphantes dansantes et élégantes de John Vernuccio Togni font un dernier tour de piste et complètent la partie animale.

Enfin moments angoissants, étonnants et pétaradants dont on se souviendra longtemps… Andrii Prymak et Carlos Ugalde sur des mâts oscillants à 15 m de haut où ils vont même jusqu’à échanger leur perche… L’homme fusée Ramon Kathriner … La roue infernale domptée, maîtrisée par les bondissants Colombiens Michael et Alejandro Vanegas dont un triple saut périlleux dans les airs, ahurissant ! … Le Motor’s Quad show qui vole au-dessus de la piste lancée à toute allure des travées à la sortie des artistes en un ballet aérien de plus de 20 mètres pilotés par Aurélien (mot trial), Frédéric (moto freestyl FMX) et Guillaume (quad de 200kg)…

Mais les numéros qui ont créé le plus de réactions de la part du public, applaudissant à tout rompre c’est la Troupe Ukrainienne Extrême Light vêtue d’un costume composé de nombreux LED, dansant dans la totale obscurité pour offrir un ballet lumineux aux combinaisons multiples et le ballet des dromes présenter par Alexandro Hurtado.  

Deux heures le spectacle rythmé et ponctué par les précisions de l’élégant M.Loyal, Kévin Sagau, les entrées de  Mathieu qui, dans les travées jusque sur la piste entraîne avec lui la joie et la bonne humeur. Le tout terminé par une standing ovation d’un public comblé et conquis.

Le Cirque Arlette c’est certainement à l’heure actuelle en France, voire peut être en Europe avec Knie, ce qui se fait de mieux en cirque traditionnel. D’ailleurs la Commission Européenne ne s’y est pas trompée en décernant à cet établissement raffiné et précieux le 28 novembre dernier le prestigieux "Big Top label" (voir blog01/10/2018).

Nous attendons avec impatience, même si les animaux sauvages seront absents (voir blog30/11/2018), la productions 2019 que le Bordelais découvriront dès janvier .

 

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