En ce moment Le Cirque du Soleil fait halte à Paris pour proposer jusqu’au 30 décembre son spectacle Totem, qui se veut selon le Los Angeles Time "une célébration de l’accomplissement humain". Le fil conducteur de cette production veut rien de moins retracer le périple fascinant de l’espèce humaine, de son état primitif d’amphibien jusqu’à son désir ultime de voler. Tout un programme....
Mais savez-vous que cet établissement québécois depuis dix ans a une étrange coutume ? En effet depuis 2008 pour chaque spectacle il est de tradition d’offrir à l’équipe d’un nouveau spectacle une horloge pour l’accompagner dans son périple, soit autour du monde pour les spectacles en tournée soit vers leur nouveau port d’attache pour les spectacles fixes.
Cette tradition est née lorsqu’un accessoiriste de l’atelier de costumes a eu l’idée de fabriquer une horloge à l’image du spectacle Zaïa et de l’offrir, en guise d’au revoir, à l’équipe qui était alors sur le point de quitter l’endroit où avait été créé le spectacle pour s’envoler vers Macao. Voyageant avec l’équipe d’artistes, entraîneurs, techniciens de scène, thérapeutes, chef costumier et bien d’autres, cette horloge est devenue un symbole, un point d’ancrage les reliant à l’équipe restant à Montréal sans qui le spectacle n’aurait pu voir le jour.
Au fil des nouvelles productions, la tradition s’est poursuivie. Suivant des images d’inspiration et une série de paramètres prédéterminés (dimensions, robustesse du mécanisme et des matériaux utilisés, boîte de transport, etc.) les employés de l’atelier de costumes sont invités à soumettre leurs idées, sur une base individuelle ou encore en équipe de quelques collègues. Le concept sur lequel l’équipe de création du spectacle arrêtait son choix prenait ensuite vie, dans les locaux mêmes où sont fabriqués les costumes.
Depuis, c’est le département d’accessoires de l’atelier de costumes qui imagine et réalise les traditionnelles horloges. Celles-ci sont ensuite dévoilées et remises à l’équipe du spectacle par le Président, lors de la première pour les employés.
Depuis Zaïa, les spectacles ont tous reçu une horloge symbolique qui permet aux équipes nomades loin de Montréal non seulement de rester à l’heure du Québec, mais aussi de prendre conscience du temps qui passe et du cycle répétitif de la vie/.
Une manière de rappeler comme indiquait Lamartine que "l'homme n'a pas de port, le temps n'a pas de rive, il coule et nous passons!