Depuis 1977 la situation de la Société Chapiteaux Spectacles, comprenant outre le "Cirque Jean-Richard", le "Cirque Pinder Jean-Richard", le" Nouvel Hippodrome de Paris", le "Nouveau Cirque Jean-Richard", la "Mer de Sable", la "Vallée des Peaux Rouges" et le "Zoo d’Ermenonville", montre une fragilité économique inquiétante, sans doute due pour partie au gigantisme mais aussi à la capacité discutable de certains de ses dirigeants. Rappelons que Jean Richard ayant subi un grave accident de voiture, a du déléguer à des proches pas toujours très compétents une grande partie de la direction de son groupe de spectacles. Et si le Pinder-Jean-Richard, dirigé efficacement par Bob Vasseur (voir blog8/12/2014), présente une gestion saine et rentable, le reste de la Société Chapiteaux Spectacles reste déficitaire donc économiquement friable.
Bref années après années, et même si les importants apports financiers de l’acteur, qui aimait dire qu’il avait tourné beaucoup de navets pour nourrir ses animaux, permettent de continuer cahin-caha , la situation économique ne s’améliore pas, les mêmes causes produisant les mêmes effets. Pour enrayer le déclin le Conseil d’Administration de la Société Chapiteaux Spectacles décide en 1983 de faire appel à un bailleur de fond en la personne de Gilbert Edelstein, surnommé à cette époque le Magnat de l’Esquimaux. Les mesures prises par ce dernier pour redresser les finances du "Cirque Jean-Richard" ne plaisent pas à tout le monde ce qui entraînent des démissions qui désorganisent complètement cette piste.
Et devant l’ampleur de la perte que l’on estime à près de 10 millions de francs de l’époque, le dépôt de bilan de la Société Chapiteaux Spectacles est prononcé le 17 juin 1983. Quelques jours après le 24 juin 1983, la liquidation judiciaire de la Société Chapiteaux Spectacles est prenoncée par le Tribunal de Commerce de Senlis, qui confie en location-gérance jusqu’à la fin de l’année avec promesse d’achat du Cirque Pinder, mais aussi le Cirque Jean-Richard à la Société Promogil de Gilbert Edelstein. Il rachète aussi les licences labellisées Jean-Richard. L’acteur n’ayant alors plus aucun droit de regard sur l’utilisation de son nom dans le domaine de la piste, mais conservant tout de même le zoo d’Ermenonville et la Mer de Sable.
L’ère Edelstein pour le Cirque Pinder débute à Langon le 24 juin 1983. Quant à l’enseigne Jean-Richard, Gilbert Edelstein la loue quelques temps à James Carrington. L’année suivante un Nouveau Cirque Jean-Richard est lancé à la conquête des villes moyennes avec à sa tête Jean Bonnel et la famille Michelletty. Ces locations permettront au patron du Cirque Pinder de dégager du cash afin de faire face aux premières échéances économiques.
Mais 2018 semble marquer un coup d’arrêt avec la mise en liquidation judiciaire (voir blog07/05/18) de la Société d’exploitation du Cirque Pinder par le Tribunal de Commerce de Créteil le 2 mai dernier, et l'arrêt de la tournée, mais cela est peut être une autre histoire.