Plus attiré par les pilotes de Formule 1 ou par le fourmillement des voitures dans les rues d'un port de plaisance, Jean Bernard Wallis, dit Jean Wallis peintre français né en 1938, a cependant brossé avec force et couleurs et au moins par deux fois, la piste aux étoiles à travers ces peintures (50x50) représentant comme on peut le lire la piste du cirque Gruss, sans prénom. Il s'agit donc de celui d'Alexis Gruss Sr. (voir blog19/12/11) et de son frère André (voir blog23/05/15).
Si le cirque bleu, oeuvre très symétrique à base de couleurs froides nous montre des clowns, des écuyers, des funambules encadrés par des spectateurs à peine esquissés ; le cirque jaune utilisant une palette de tons chauds est, à la fois plus élaboré mais aussi plus dépouillé. On peut voir ainsi quelques spectateurs assis, quand d’autres continuent à aller et venir créant ainsi un ballet incessant sous le chapiteau, où les numéros équestres sont encore très présents. Ce second tableau semble suggérer que nous assistons plus à une répétition qu'au déroulé du programme.
Dans ces créations toutes deux empreintes d'une légèreté voire d’une naïveté apparente, l’artiste nous montre une sorte charivari des artistes et animaux composant le programme. Cependant une lecture plus attentive de ces œuvres joyeuses et colorées nous conduit à constater que Jean Wallis tourne un peu en dérision ce spectacle en peignant tous les numéros à la fois. Il s'attache principalement à montrer les humains comme des fourmis minuscules bougeant sans cesse sous l'immensité du chapiteau du cirque Gruss.
Jean Wallis un peintre un peu iconoclaste, mais moderne.