L’œil est naturellement attiré par les couleurs chaudes le rouge et le marron, qui permettent un contraste saisissant avec le blanc et le gris des équidés. De nombreux accessoires disposés un peu partout montrent la grande agitation qui se produit lors d’un spectacle. Cette petite huile (61 x 44,5) du peintre visuel et animalier autrichien Ottokar Walter date de 1889 et nous montre une écuyère et ses chevaux attendant le moment d’entrer en piste.
Un peu plus sur la droite, un clown blanc courbé en avant, regarde par le trou de la gardine afin d’évaluer avant d'entrer les réactions du public présent ce soir-là.
A gauche un bourgeois endimanché s’entretient sous l’œil attentif d'un autre dandy, avec l’écuyère pour lui proposer vraisemblablement de souper après le spectacle. Rappelons qu’au XIXème siècle il n'était pas rare que les principaux cercles aristocratiques masculins louent en permanence des loges dans les cirques pour leurs membres, aimant y jouer les "Messieurs de la barrière" dans le but d’approcher les belles acrobates ou écuyères dont certaines n’étaient pas insensibles à avoir un protecteur.
Enfin au milieu du tableau un groupe de chevaux semblent piaffer d’impatience avant de fouler la sciure de la piste pendant que sur la droite un militaire et une amazone discutent sans s’occuper du reste de la scène.
Ce tableau réaliste peint par un artiste connaissant bien le monde du spectacle, donne une bonne idée de ce qui se passait ou se passe en coulisse et cela à l'abri du regard du spectateur.