Tairo jeune dompteur dans un petit cirque itinérant des villes et villages, qui vit que pour ses félins est effondré par la mort d'un de ses tigres et par la perte de son fer à cheval, gage de chance et d’amour. Le jeune belluaire va parcourir la péninsule italienne, à la recherche de celui qui, jadis lui avait offert ce porte bonheur: Arthur Robin, Mister Univers 1957. Il va le retrouver avec son épouse dans un parc d'attraction où il vit dorénavant, loin des pistes et des concours.
Film clin d'œil à l'homme fort, une des attractions les plus anciennes du monde du voyage, où ce personnage pouvait briser des chaînes, tordre des barres de fer ou soulever des poids lourds.
Tout au long de son périple,Tairo rend visite à ses parents, à son oncle, à ses nièces et à son frère,tous travaillant dans des petits cirques itinérants, bien loin des enseignes prestigieuses de la péninsule italienne.
Ce film est une allégorie sur ces petits cirques itinérants qui luttent pour conserver leur mode de vie, leur culture. Société en voie de disparition, sorte de métaphore de la lutte du pot de terre contre le pot de fer.
Sur le mode de l’escapade, mêlant personnages réels et fiction, Tizza Covi & Rainer Frimmel filment avec poésie et humour une série de rencontres avec de sympathiques marginaux, lovés dans leur caravane ou leur pavillon, et plus encore dans leur nostalgie.
Les échanges sont souvent drôles, le regard des réalisateurs est tendre et l'ensemble, avec une touche d'une désuétude aussi délibérée qu'attachante.
Ce film austro-italien, en ce moment sur quelques écrans hexagonaux, aussi ne boudons pas notre plaisir, car une grande partie de l'histoire montre le quotidien dans le milieu circassien saupoudré avec quelques scènes d'acrobatie et de fauves.
Film plaisant, primé en 2016 au Festival de Locrano, dans lequel Tairo Caroli (le dompteur), Wendy Weber (la contorsionniste) et Arthur Robin (Mister Universo) jouent avec bonheur leur propre rôle.
#hommefortmisteruniverso