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Ce film culte américain réalisé en 1932 par Tod Browning, relate la tournée européenne du cirque Tetrallini qui exhibe notamment des phénomènes de foire (homme-tronc, femme-oiseau, sœurs siamoises...). Et parmi ces êtres difformes, se trouve Hans l’illusionniste lilliputien qui délaisse Frieda l'écuyère naine, sa gentille fiancée, pour les beaux yeux de la trapéziste la belle Cléopâtre. Au départ, celle-ci amusée, se moque doucement du nabot, tout en acceptant ses avances et surtout ses cadeaux. De son côté, Cléopâtre cultive en secret une relation avec le beau Hercule, le M. muscle du cirque. Mais apprenant que Hans son soupirant a hérité d'une fortune, celle-ci décide de l'épouser pour l'empoisonner ensuite avec la complicité de son amant. Mais le complot est découvert, et les amis de Hans et Frieda finiront par se venger.

Au-delà de ce mélodrame fantastique où les monstres ne sont pas ceux que l'on pense, la monstrueuse parade, fut lors de sa sortie en salles un échec cuisant. La Metro Goldwyn Meyer était pourtant  persuadée qu'elle avait produit un énième avatar de Frankenstein et pensait ainsi avoir rivalisé avec les studios Universal. Evidemment, il n'en était rien. Cette œuvre était infiniment plus précieuse car elle mettait en piste une leçon humanité.

Le réalisateur Tod Browning, taxé à cette époque de pervers par  Hollywood pour avoir filmé cette monstrueuse parade a, on l’oublie trop souvent, passé une grande partie de sa jeunesse au contact des cirques. Et selon la légende, il quitta en 1898 sa famille pour suivre un cirque itinérant.

Et cette influence de la piste se ressentait déjà dans une autre de ses films, œuvre muette et tournée en 1927, "L’inconnu" (The Unknown) dont une bonne partie se passe au Circo Zanzi. Ce film, dans lequel joue une  jeune actrice nommée Joan Crawford, raconte l’histoire d’Alonzo le lanceur de couteaux  travaillant au un cirque sous le nom de l'Homme sans bras et qui exécute son numéro avec ses pieds.

Si dans ce film le spectateur a droit à un vrai exercice d’acrobatie à cheval ainsi qu’une démonstration de force, dans "Freak" hormis une scène de trapèze en looping et celle de l’homme fort aux prises avec un bovin, la caméra de Tod Browning s’attarde surtout sur les caravanes et ses occupants.

Ce film apprécié aussi bien des cinéphiles que des circophiles a inspiré de nombreux cinéastes, comme par exemple David Lynch à qui on doit le magnifique "Elephant Man".

#freaks

Tag(s) : #Cinéma
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