Né dans une roulotte de cirque aux Etats-Unis, dans le Tennessee Albert Powell descendait d’une très ancienne famille du cirque. Alfred son père était un célèbre contorsionniste qui n’eut de cesse et dès 6 mois, d’apprendre à son fils la contorsion. Si bien qu’à 3 ans le jeune Albert est partie prenante du numéro familial. A 6 ans il crée un numéro de double trapèze avec sa sœur Harriet et à 10 ans il travaille seul au trapèze à grand ballant. Parallèlement aussi il prend part au numéro de fil de fer créé par son père.
Engagé chez Ringling Bros, Barnum & Bailey, où il va rester 12 ans, il va devenir dans les années 20-30 une vedette mondiale du trapèze, où sur son agrès Albert Powell combine deux arts, l’acrobatie et la contorsion. Par exemple il s'enroulait telle une liane autour de son trapèze à grand ballant.
Albert Powell est choisi par Jack Buchanan, pour exécuter à l’Alhambra de Glasgow, les scènes aériennes et acrobatiques dans l’opérette : "The man on the flying trapeze" (musique d’Alfred Lee, paroles de Georges Leybourne), pièce musicale relatant la légende de Jules Léotard (voir blog01/05/2012). Le succès d’Albert Powell fut si important que son nom fut à jamais confondu par le public avec le titre de cette œuvre musicale. Albert Powell était devenu ainsi pour le public de la piste, l’homme au trapèze-volant.
L’un de ses tours les plus célèbres était un échappement d’un côté rattrapé d’un seul jarret. Ce qui sublimait l’ensemble de son numéro, c'était la grâce mesurée de ses gestes et le crescendo de ses prouesses, le tout donnant à la vision un caractère immatériel. Cet étonnant contorsionniste au trapèze, rendait les critiques littéraires et ainsi le journaliste René Bizet écrivait : "Peu de poètes dans leurs vers savent exprimer autant de fantaisies et de mépris du réel" qu'Albert Powell.
Medrano l’a engagé par deux fois en 1934 et en 1935 et à chaque fois les parisiens ont été fascinés par l’audace de ce poète du cirque.
#albertpowell