Ce court-métrage muet de 21 mn signé Maurice Tourneur, produit par Eclair, relate le destin tragique d’une orpheline recueillie par un clown. Enfant de la balle, elle devient une écuyère et trapéziste accomplie, mais le patron du cirque la maltraite et elle trouve refuge auprès d’un riche bienfaiteur. Un temps, le temps de comprendre que celui qu’elle aime ne l’aime pas en retour.
Mais qu’est-ce qui peut intéresser une réalisation tirée d'une nouvelle de Gyp autrement dit la romancière Sybille Riquetti de Mirabeau, une descendante du célèbre révolutionnaire, et dont le scénario est de Willy le premier mari de Colette ?
Sont-ce les artistes ?
Non ils ont pour noms Henry Roussel, Cesar Dubosc ou Polaire des acteurs totalement inconnus aujourd’hui.
A-t-on quelques beaux numéros circassiens à voir ou revoir?
Non aucun.
Alors pourquoi aujourd'hui parler de ce film plus que centenaire et totalement inconnu de la plupart d'entre nous?
Ce qui peut attirer la curiosité d'un circophile averti c’est qu’à la fin de cette œuvre cinématographique de 1913, le scénario évoque un engagement dans un cirque parisien.
Et quel est cet établissement ?
C'est le mythique Nouveau Cirque (voir blog 08/12/2010), non pas une reconstitution, comme dans le film "Chocolat" de Roschdy Zem, mais le véritable établissement créé en 1886 par Joseph Oller (voir blog23/02/2016) et détruit en 1926.
Ce film montre des images rares et historiques d'un cirque aujourd’hui disparu, salle dans laquelle Chocolat est devenu la vedette que l'on sait (voir blog12/02/2012).
Alors mieux qu’un long discours regardons cette tragédie dont les scènes finales sont filmées à l'intérieur du Nouveau Cirque (voir blogs08/12/2010 & 07/09/2011) et on peut ainsi apercevoir, son entrée, sa piste et sa barrière mondaine …
#lefriquetnouveaucirque