L’Ecuyère verte (Musée des Beaux-Arts d’Angers)
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Avec cette toile datant de 1913 Merodack-Jeaneau né Alexis Jeaneau (1873-1919), montre combien il fut fasciné comme beaucoup d’artistes de son époque, par l’atmosphère colorée et chatoyante de la piste.
Ce tableau va à l'essentiel. Seuls l'écuyère et la tête du cheval intéressent Merodack-Jeaneau. Travaillant par aplats il peint l'amazone à côté de son cheval soulignant ainsi, à la fois les liens qui les unissent mais aussi, ce qui les isolent des spectateurs assis au loin sur les gradins.
Les volumes sont simplifiés. Les juxtapositions des bleus et des verts contrastent fortement avec les rouges vifs de la bride, des sangles et de la têtière du cheval. L’écuyère, au tutu bariolé de motifs vert, rose et ocre, semble saluer le public. Ses longues jambes sont enveloppées dans des bas sur lesquels apparaissent des motifs roses et verts et ses pieds sont emprisonnés dans des ballerines rehaussées de vert.
En contemplant cette œuvre on reste submergé et sous le choc des couleurs qui semblent irréelles voire chimériques.
Admirateur des Nabis et de Toulouse-Lautrec, défenseur du synthétisme cher à Gauguin, Merodack-Jeaneau, un peintre au style qui se caractérise par une utilisation brutale des couleurs. Enfin dans cette toile, remarquons le faisceau de la lumière qui traverse la piste et l’utilisation intensive de la couleur des personnages, signes montrant que ce créateur est proche des peintres expressionnistes ou fauves.
Artiste un peu négligé de nos jours, il est heureux que le Musée des Beaux-Arts d’Angers ait rassemblé un fonds important de peintures et de dessins de Merodack-Jeaneau, un peintre qui mérite mieux que l’oubli dans lequel notre époque semble l'avoir plongé.
#merodack-jeaneaupeinturecirque