Avec la chanson "Zorro est arrivé", Henri Salvador fait en 1964 en parodiant la célèbre série télévisée, mettant en scène le cavalier masqué idoles de tous les enfants, hurler de rire toutes les familles. Aussi devant cet engouement musical et télévisuel, les Rancy décident pour leur tournée 65, de présenter un programme dont la seconde partie sera centrée sur Zorro. Et dans le rôle phare se cache le prodigieux Dany Renz (voir blog17/06/2012) qui démontre encore une fois sur la piste tout l’étendue de son talent d’artiste de la piste. Et pour être certain de mettre tous les atouts dans leur jeu, les Rancy font sponsoriser la tournée par le Journal de Mickey, qui offre chaque semaine une place gratuite et publie également les aventures du célèbre cavalier masqué imaginé par Johnston McCulley
Après une première partie composée au fil de la tournée par le dompteur Pierre Thomas (voir blog28/09/2015), Emma Hordos la femme caoutchouc, les Klassohn (jonglage et équilibre), les Dannelly’s (main à main), les clowns Zino, Footit & Fratellini, les Eleki (jeux icariens et bascule), Kerwich (trapéziste maladroit), le taxi des Franky Babusio, la cavalerie présentée par William Moore, les clowns Bocky & Randel (voir blog24/09/2011), les jeux icariens des Oscarianis, et les Clérans (voir blog24/03/2011), excuser du peu... la seconde partie démarre sur les chapeaux de roue, mais laissons un spectateur Robert Barrier (voir blog13/11/2013) qui un soir à Crépis-en-Valois étant présent la décrire.
" Arriva enfin l’illustre ZORRO ! qui n’était autre que Dany Renz. Il égalait sans conteste en élégance et en audace le mythique cavalier. Le rideau de la gardine était grand ouvert, et les gens de barrière s’étaient prudemment garés de chaque côté ; Dany Renz monté sur un superbe étalon noir, avait pris son élan de fort loin sur la place, il lança son cheval à toute allure et surgit sur la piste comme une bombe. Il vira en oblique, monture et cavalier dangereusement inclinés, soulevant des paquets de sciure au ras des spectateurs et frôlant le tour de piste qui parfois résonnait du heurt d’un sabot fougueux. Toute la cavalerie se trouvait brillamment menée à pareil rythme, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y avait ni temps mort ni cafouillage dans cette impeccable évolution équestre… Tout le programme était de la même eau…"
Autre témoin de choix le docteur Frédéric Denys (voir blog21/09/2011), médecin dunkerquois mais aussi docteur es Rancy, pour lui Zorro sans doute la meilleure saison de Sabine Rancy et Dany Renz, et ressemblait davantage à un véritable show équestre qu'à une véritable pantomime. Ce programme, prétexte "de montrer tout ce que l’on pouvait faire avec un cheval au cirque : évolution en liberté, haute-école avec Arva, présentation comique avec Dynamique et même un carrousel monté exercice aujourd’hui rarissime... Les chevaux, mais aussi les lassos, les haches, les exercices de tir… virtuoses au pistolet, à la carabine ou encore au tir à l’arc… sur cible humaine" fut un triomphe.
Ce succès permit au cirque Sabine Rancy de se faire un nom. En effet depuis deux ans la fille d’Henri et Tilly Rancy avait repris le fonds de commerce familial, en gardant toujours le nom de Napoléon Rancy et c’est seulement en 1965 qu’apparu pour la première fois la dénomination Sabine Rancy (voir blog17/12/2015) à l’enseigne éclatante d’un cirque voyageur.
Notons tout de même qu’au cours de cette tournée le cirque fut en fonction des villes traversées nommé aussi bien Napoléon que de Sabine Rancy, mais c’était la dernière année car le cirque Sabine Rancy était né et bien né.
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